Texte de la REPONSE :
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La consommation d'alcool diminue régulièrement en France depuis 1990 puisque, mesurée en litres d'équivalent en alcool pur, elle est passée de 12,6 litres par habitant en 1990 à 10,7 en 1999 (source : « World Drink Trends 2000 »). Cette évolution est pour l'essentiel imputable à la baisse de la consommation de vin (72,70 litres en 1990 et 57,20 litres en 1999), qui reste cependant à la première place des boissons alcoolisées consommées. La consommation de bière (tous consommateurs confondus) a légèrement diminué entre ces deux dates : elle est passée de 41,50 litres à 38,70 litres, de même, celle des alcools « forts » a fléchi de 2,49 litres d'alcool pur à 2,40 litres sur la même période. Ces chiffres cachent bien évidemment des disparités selon le sexe, l'âge, la région, et la catégorie socio-professionnelle des individus. Pour les jeunes, l'enquête « ESPAD (European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs) 2003 », effectuée par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) fait apparaître qu'en milieu scolaire la consommation d'alcool augmente avec l'âge : à 12 ans, 70 % des garçons et 63 % des filles ont déjà expérimenté l'alcool (surtout du champagne et du cidre), ce pourcentage progressant lentement jusqu'à 16 ans pour se stabiliser autour de 90 % à 18 ans. L'expérimentation de la consommation d'alcool a tendance à progresser au cours des dernières années puisque si en 1993, 81 % des garçons âgés de 16 ans avait déjà bu une boisson alcoolisée, en 2003, ce pourcentage s'élevait à 87 % (et, pour les filles du même âge, sur une période identique, de 79 % à également 87 %). Dès 16 ans, les alcools forts sont le type d'alcool le plus consommé, aussi bien pour les filles que pour les garçons, alors que la consommation de vins reste faible durant toute l'adolescence.
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