FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 3509  de  M.   Floch Jacques ( Socialiste - Loire-Atlantique ) QE
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  30/09/2002  page :  3281
Réponse publiée au JO le :  04/11/2002  page :  3985
Rubrique :  traités et conventions
Tête d'analyse :  treizième protocole à la convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
Analyse :  ratification
Texte de la QUESTION : M. Jacques Floch appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la signature par la France en mai 2002, lors de la Convention européenne des droits de l'homme à Vilnius, du protocole numéro treize. Suite à la ratification du protocole numéro six et à la signature d'un moratoire dans les pays qui ne l'ont pas encore ratifié ; les quarante-quatre Etats, membres du Conseil de l'Europe déjà signataires, constituent une certaine avancée. En effet, ce protocole, qui abolit la peine de mort, marquant ainsi la détermination pour certains pays d'affirmer l'humanisme comme valeur fondamentale, ne peut rester vain. En conséquence, il lui demande s'il entend proposer, à brève échéance, l'inscription de ratification du protocole numéro treize à l'Assemblée nationale.
Texte de la REPONSE : La France, qui a aboli la peine de mort depuis plus de vingt ans, manifeste régulièrement l'importance qu'elle attache à cette question au sein de la communauté internationale. La disparition totale et inconditionnelle de la peine capitale de l'arsenal répressif de tous les Etats du monde est l'objectif que poursuit notre pays, tant par son action propre que dans le cadre des initiatives prises par les Quinze. Le 3 mai dernier, à Vilnius, lors de la 110e session ministérielle du Conseil de l'Europe, la France a signé le protocole n° 13 à la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, relatif à l'abolition de la peine de mort en toutes circonstances. Ce texte important complète le protocole n° 6, auquel la France est déjà partie, en ce sens qu'il interdit d'apporter la moindre dérogation à l'abolition de la peine de mort, même en cas de guerre ou en cas d'autre danger public menaçant la vie de la nation. Le Gouvernement souhaite qu'il soit procédé rapidement à la ratification de cet instrument. De même, le Gouvernement est déterminé à permettre l'adhésion de la France au deuxième protocole facultatif au pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, adopté et proclamé par l'assemblée générale des Nations unies le 15 décembre 1989. Les projets de lois tendant à autoriser, d'une part, la ratification du protocole n° 13 à la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, relatif à l'abolition de la peine de mort en toutes circonstances, et, d'autre part, l'adhésion au deuxième protocole facultatif au pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, sont actuellement en cours d'élaboration. Ces deux textes seront prochainement transmis pour avis au Conseil d'Etat, qui examinera à cette occasion l'ensemble des questions juridiques pertinentes, notamment d'ordre constitutionnel. Le Gouvernement souhaite qu'ils soient ensuite soumis au Parlement dans les meilleurs délais.
SOC 12 REP_PUB Pays-de-Loire O