FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 35723  de  M.   Lengagne Guy ( Socialiste - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales, travail et solidarité
Ministère attributaire :  précarité et exclusion
Question publiée au JO le :  16/03/2004  page :  1934
Réponse publiée au JO le :  05/10/2004  page :  7793
Date de changement d'attribution :  05/10/2004
Rubrique :  politique sociale
Tête d'analyse :  lutte contre l'exclusion
Analyse :  perspectives
Texte de la QUESTION : M. Guy Lengagne appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la hausse dramatique du nombre des repas servis par les Restaurants du Coeur, d'une part, et des ménages surendettés, d'autre part. La pauvreté se développe très rapidement en raison de l'application du programme ultralibéral du Gouvernement et, en particulier, des coupes claires opérées dans les budgets destinés à la solidarité nationale. Un nombre chaque jour croissant de Français vit dans une situation de précarité intolérable à laquelle le Gouvernement ne peut continuer d'être aveugle. Il lui demande quelle est sa réponse aux chiffres alarmants rendus publics par les responsables des Restaurants du Coeur. - Question transmise à Mme la ministre déléguée à la lutte contre la précarité et l'exclusion.
Texte de la REPONSE : Bien que la France soit l'un des pays d'Europe qui consacre le plus gros effort financier à la protection sociale, depuis une quinzaine d'années, les indicateurs montrent une augmentation du nombre de personnes en difficulté. Cette situation n'étant pas acceptable, le Gouvernement a présenté un plan de cohésion sociale qui adopte une démarche consistant à traiter ensemble les grands problèmes qui mettent en péril la cohésion de notre pays : chômage, crise du logement, délitement des quartiers défavorisés, crise du système éducatif, discrimination... Les programmes de ce plan, construit sur une période de cinq ans, s'articulent autour de trois piliers fondamentaux : l'emploi et l'activité, l'accès au logement et l'égalité des chances. Dès 2005, le plan de cohésion sociale mobilisera, sur le seul budget de l'État, plus d'un milliard d'euros de moyens supplémentaires, pour dépasser trois milliards d'euros en 2007. Concernant plus spécifiquement l'aide alimentaire, et alors que la loi d'orientation de lutte contre les exclusions de 1998 ne comportait aucune disposition à ce propos, la ministre déléguée à la lutte contre la précarité et l'exclusion tient à préciser à l'honorable parlementaire que le soutien financier apporté en 2003 par le ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité s'est élevé à 11 538 096,56 euros. Cette somme a été répartie en deux volets : l'un national, d'un montant de 2 538 111 euros, sous forme de subventions accordées aux quatre principales associations travaillant dans ce champ (La Fédération française des banques alimentaires, les Restaurants du coeur, le Secours populaire, La Croix-Rouge française), l'autre départemental, d'un montant de 8 999 985,56 euros, sous forme de soutien aux associations locales. Il convient de noter qu'en 2001 et 2003 le budget de l'aide alimentaire est passé de 6 570 421 euros à 11 538 096,56 EUR, effort qui sera maintenu en 2004.
SOC 12 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O