Texte de la QUESTION :
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M. Michel Bouvard attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur la raréfaction des médecins dans le pays et singulièrement dans les zones rurales et de montagne. Il rappelle que cette question, qui a été débattue lors de la discussion du texte de loi sur le développement des territoires ruraux en séance de l'Assemblée nationale, trouve son origine dans le coût de l'installation pour les jeunes médecins, la surcharge de travail due au faible nombre de médecins, dissuasive pour beaucoup de ceux qui pourraient s'installer, mais aussi dans la diminution des promotions dans les facultés de médecine. Il s'interroge donc sur la pertinence du maintien du numerus clausus à 3 500 et rappelle que, compte tenu des délais nécessaires pour la formation d'un médecin, l'anticipation est une nécessité. A titre d'exemple, il souligne que pour le seul arrondissement de Saint- Jean-de-Maurienne en Savoie, 7 médecins ont pris leur retraite, 4 spécialistes et 3 généralistes, sans être remplacés, un 46e généraliste qui a déménagé n'ayant pas non plus trouvé de successeur. Il attire de plus l'attention sur le fait que la féminisation des promotions, sans aucun doute souhaitable, a également pour effet qu'un nombre significatif de médecins formés n'exerceraient pas en continu en raison des congés maternité ou parentaux et pour certains pas du tout. Il souhaite d'ailleurs savoir les statistiques dont le ministère pourrait disposer à ce sujet. Au regard de ces explications, il souhaite connaître si le Gouvernement envisage une remontée significative du numerus clausus dont les professionnels considèrent qu'il devrait être porté à 8 000 minimum annuellement.
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