FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 3752  de  M.   Falala Francis ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QE
Ministère interrogé :  transports et mer
Ministère attributaire :  transports et mer
Question publiée au JO le :  30/09/2002  page :  3340
Réponse publiée au JO le :  10/03/2003  page :  1884
Rubrique :  transports routiers
Tête d'analyse :  transports scolaires
Analyse :  personnel. temps partiel. durée du travail. réduction. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Francis Falala appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux transports et à la mer sur l'avenir du transport scolaire. Les entreprises de transport interurbain de voyages, employant 45000 conducteurs - dont 55 % de temps partiels - et concernant essentiellement le transport scolaire, sont inquiètes pour leur avenir : dès avril 2003, suite à la dénonciation de l'accord de 1992 en janvier 2002, relatif aux conducteurs scolaires intermittents et prévoyant des périodes non travaillées, ces entreprises devront désormais supporter un coût de recrutement de 50 % supérieur à celui actuel si les choses restaient en l'état. Dans ce cas de figure, de nombreuses lignes seraient purement et simplement appelées à disparaître. En ce sens, il lui demande dans quelle mesure l'État est prêt à accorder la sécurité juridique aux collectivités locales qui souhaiteraient contribuer, notamment financièrement, à la modernisation sociale de cette profession et quelles sont les solutions qu'il entend finalement adopter afin de pérenniser cette activité dont l'existence participe décisivement à la mission de service public de l'Éducation nationale.
Texte de la REPONSE : Le protocole d'accord de 1992 relatif aux contrats de travail des conducteurs scolaires intermittents a effectivement été dénoncé en janvier 2002. Des craintes s'expriment sur les effets de cette dénonciation pour l'avenir des transports scolaires. Il convient de signaler, en premier lieu, qu'un accord sur le temps de travail et sur la rémunération des conducteurs de voyageurs a été signé le 18 avril 2002 entre la CFDT et les organisations professionnelles représentatives des employeurs, l'Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (UNOSTRA) et la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV). Cet accord comporte notamment des dispositions plus favorables aux salariés que le protocole d'accord de 1992. Si les surcoûts induits semblent pouvoir être maîtrisés, la mise en oeuvre du nouvel accord ne sera probablement pas neutre financièrement pour les entreprises. Cela pose la question des financements supplémentaires à générer et du cadre juridique dans lesquels ils peuvent intervenir puisque les conventions de transport scolaire ont été conclues dans le cadre du code des marchés publics et pour une durée déterminée. D'autre part, le prix fixé dans la convention constitue un élément substantiel et intangible du amrché que les parties au contrat ne sont pas libres de modifier à leur gré. Il existe en revvanche très souvent des formules de révision qui peuvent être utilisées. Dès lors, la question tient à la connaissance du chiffrage précis des surcoûts. Une mission a été confiée au Conseil national des transports pour mettre au point les indicateurs capables de rendre compte des coûts réels du transport, afin de disposer à l'avenir de formules de calcul et de réévaluation des prix qui soient fiables. Ces travaux sont maintenant terminés après l'exploitation des questionnaires qui ont été adressés aux entreprises par l'intermédiaire de la FNTV et du Centre national routier. De plus, le Groupement des autorités organisatrices de transport (GART) et l'Assemblée des départements de France disposent désormais de tous les éléments relatifs aux dates d'expiration et aux formules de révision des contrats en cours. Ces deux séries d'éléments d'information permettront de dresser le bilan véritable de la situation et d'élaborer une grille de lecture et d'analyse des surcoûts. Les négociations peuvent donc être envisagées sur de bonnes bases dans les départements où elles sont nécessaires. Dès maintenant, les entreprises ont la possibilité d'anticiper ces évolutions dès lors qu'elles sont amenées à passer un nouveau contrat à l'échéance du précédent. Dans de nombreux cas, les contrats en cours pourront même absorber les surcoûts générés par l'accord salarial par le jeu normal des formules de révision. Il n'y a donc pas lieu de remettre en cause les conditions de la mise en place d'un transport scolaire adéquat par les autorités qui en ont la charge. Concernant les transports touristiques, on peut se réjouir de l'effort de modernisation entrepris qui ne pourra qu'améliorer les conditions de qualité et de sécurité des prestations et contribuer ainsi à la bonne image du transport routier par autocar.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O