FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 37971  de  M.   Mariani Thierry ( Union pour un Mouvement Populaire - Vaucluse ) QE
Ministère interrogé :  famille et enfance
Ministère attributaire :  justice
Question publiée au JO le :  20/04/2004  page :  3019
Réponse publiée au JO le :  16/11/2004  page :  9045
Date de changement d'attribution :  21/09/2004
Rubrique :  famille
Tête d'analyse :  divorce
Analyse :  résidence alternée des enfants. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Thierry Mariani appelle l'attention de Mme la ministre de la famille et de l'enfance sur la nécessité d'une meilleure prise en compte de la diversité des situations afin d'éviter la mise en danger des enfants lors de séparations parentales. En effet, afin d'encadrer la loi du 4 mars 2002 sur l'autorité parentale lorsque communication et entente ne peuvent exister entre les parents, il semble nécessaire que soit appliqué un calendrier d'hébergement progressif, sur lequel le juge aux affaires familiales pourrait appuyer sa décision et qui tiendrait compte de l'âge des enfants et des besoins spécifiques à leur formation. Il lui demande son avis sur ce sujet. - Question transmise à M. le garde des sceaux, ministre de la justice.
Texte de la REPONSE : Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que la loi n° 2002-305 du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale, en introduisant la possibilité de fixer la résidence d'un mineur en alternance au domicile de chacun de ses parents, a élargi l'éventail des modalités d'organisation de la vie de l'enfant, en permettant ainsi de mieux adapter les décisions aux diverses réalités familiales. Le législateur n'a cependant pas entendu privilégier telle ou telle modalité de résidence. Ainsi, aux termes de l'enquête menée par la chancellerie au cours du dernier trimestre 2003 sur les décisions rendues par les juges aux affaires familiales en matière de résidence alternée, il apparaît que ce dispositif reste un mode d'organisation de la vie de l'enfant peu fréquent. En effet, seules 10 % des procédures mettant en cause la résidence des enfants mineurs donnent lieu à une demande d'alternance, qu'elle émane des deux parents ou d'un seul. Après la séparation, il importe à la fois de préserver les liens des deux parents avec leurs enfants et de protéger ces derniers de tout risque d'instabilité. Dans la recherche de cet équilibre délicat, le seul critère qui doit être retenu est celui de l'intérêt de l'enfant. Cette appréciation suppose dans tous les cas un examen le plus exhaustif possible de l'ensemble des éléments propres à une affaire. Les juges ont ainsi toute faculté pour organiser des calendriers de visite adaptés et, dans les situations les plus complexes, pour ordonner des mesures d'investigation ou entendre le mineur. Ces dispositions forment un ensemble souple et équilibré qu'il n'apparaît pas opportun de modifier.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O