FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 38353  de  M.   Estrosi Christian ( Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  27/04/2004  page :  3141
Réponse publiée au JO le :  22/06/2004  page :  4793
Rubrique :  pharmacie et médicaments
Tête d'analyse :  médicaments
Analyse :  gaspillage. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Christian Estrosi attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur l'une des multiples raisons du déficit de l'assurance maladie : le gaspillage des médicaments. Le mode de conditionnement, qui n'est souvent pas en adéquation avec les prescriptions des médecins, conduit sans nul doute à des reliquats parfois importants et inutilisables... Il lui demande quelles mesures peuvent être prises pour limiter au maximum ces phénomènes de gaspillage sans porter aucune atteinte à la santé des patients.
Texte de la REPONSE : L'ajustement entre les conditionnements existant sur le marché et les posologies de durée de traitement prescrites est une préoccupation constante des pouvoirs publics qui ont pour objectif de concilier les impératifs de santé publique avec la nécessaire maîtrise des dépenses dans ce domaine. Les médicaments ayant fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché ne peuvent être remboursés ou pris en charge par les organismes de sécurité sociale que s'ils figurent sur une liste des médicaments remboursables établie par arrêté conjoint du ministre chargé de la santé et du ministre chargé de la sécurité sociale prévue à l'article L. 162-17 du code de la sécurité sociale. L'inscription ou le maintien sur cette liste est effectué après avis de la Commission de la transparence, commission indépendante d'experts médicaux et scientifiques chargée de donner un avis aux ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale, sur la prise en charge des médicaments. Cette commission apprécie, conformément aux dispositions de l'article R. 163-18-7°, quel est le conditionnement le plus approprié en fonction des indications thérapeutiques, de la posologie et de la durée du traitement. Par ailleurs, la réglementation interdit, pour des raisons de sécurité sanitaire, aux pharmaciens d'officine de « déconditionner » les présentations. Il faudrait donc, pour ajuster la taille des présentations commercialisées à chaque type de traitement prescrit, que le laboratoire qui produit le médicament fournisse une gamme très large de conditionnements. Or, compte tenu des coûts qui en résulteraient, notamment si le nombre d'unités écoulées pour certains de ces conditionnements est faible, l'entreprise serait contrainte de répercuter ce surcoût dans le prix de vente de l'ensemble des présentations.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O