Texte de la REPONSE :
|
La physiopathologie de l'algie vasculaire de la face (AVF) reste méconnue. Le caractère cyclique des périodes de crises (2 à 8 semaines, 1 à 2 fois par an) et la survenue des crises à des heures plus ou moins fixes sur 24 heures suggèrent fortement l'implication du rythme circadien par les cycles de certains neuromédiateurs. Le rôle de l'hypothalamus a été évoqué et semble confirmé par une étude récente utilisant l'imagerie cérébrale fonctionnelle (tomographie avec émission de positons), qui a permis de visualiser une hyperactivité des noyaux hypothalamiques pendant les crises et une activité normale en dehors de celles-ci. Le système nerveux autonome est impliqué. Des facteurs génétiques ne sont pas exclus, contrairement à ce qui était classiquement affirmé. L'université de Clermont-Ferrand étudie le groupe des douleurs oro-faciales en général. Au sein de ce groupe nosologique, l'approche thérapeutique la plus ciblée sur les AVF émane du centre hospitalier de Nice. L'équipe de cet établissement développe actuellement un projet multicentrique (Nice, Toulouse, Bordeaux, Lille, Marseille, Paris) visant à évaluer l'efficacité et la sécurité d'emploi de la stimulation stéréotaxique de l'hypothalamus inféro-postérieur. Ce projet devrait concerner des patients souffrant d'une forme chronique pharmaco-résistante et débuter fin 2004-début 2005.
|