FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 38673  de  M.   Labaune Patrick ( Union pour un Mouvement Populaire - Drôme ) QE
Ministère interrogé :  emploi
Ministère attributaire :  précarité et exclusion
Question publiée au JO le :  04/05/2004  page :  3249
Réponse publiée au JO le :  07/09/2004  page :  7034
Date de changement d'attribution :  08/06/2004
Rubrique :  assurances
Tête d'analyse :  prêts
Analyse :  discriminations fondées sur l'état de santé
Texte de la QUESTION : M. Patrick Labaune attire l'attention de M. le ministre de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale sur les très nombreuses personnes séropositives qui déclarent avoir été victimes ou s'être senties victimes de discrimination ou d'exclusion dans leur vie privée et sociale. Cette discrimination (rejet, éloignement, méfiance, ignorance ou tabou imposé sur ce sujet) survient aussi bien au sein de groupes « d'amis », du voisinage ou de la famille. Compte tenu de ces éléments, il lui demande de lui communiquer ses intentions sur ce dossier. - Question transmise à Mme la ministre déléguée à la lutte contre la précarité et l'exclusion.
Texte de la REPONSE : Les pratiques de discrimination fondées sur des critères de santé ou de handicap aboutissent à des situations d'exclusion qui ne sont pas acceptables. Une convention entre les assureurs, les banques et l'État « visant à améliorer l'accès à l'emprunt et à l'assurance des personnes présentant un risque de santé aggravé », avait été signée le 19 septembre 2001 afin de corriger cette situation. Une commission de suivi et de propositions avait été chargée de veiller à la bonne application des dispositions de la convention, de formuler toute recommandation jugée utile aux signataires et d'étudier tout sujet en rapport avec l'assurance des personnes présentant un risque de santé aggravé qui susciterait des difficultés non résolues par la convention. Par la suite, la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 a élargi à la discrimination en raison des caractéristiques génétiques, l'interdiction de toute discrimination fondée sur l'état de santé et le handicap déjà prévue par l'article 225-1 du code pénal (art. 4). Cette loi comporte aussi des dispositions relatives à l'assurance des personnes exposées à un risque aggravé du fait de leur état de santé, visant plus particulièrement la couverture des risques d'invalidité et de décès dans le cadre de l'obtention d'un prêt à la consommation, immobilier ou à caractère professionnel (art. 98). Il est indispensable d'observer les conditions dans lesquelles l'ensemble de ces dispositions s'appliquent concrètement et de vérifier si des personnes handicapées se heurtent encore à des difficultés tenant à des refus de couverture de risques, ne pouvant ainsi accéder à la propriété de leur logement ou à des achats d'équipements faute d'accès au crédit. C'est pourquoi les acteurs concernés ont récemment été réunis à l'initiative du délégué interministériel aux personnes handicapées pour faire un point sur les difficultés qui demeurent. Il a été demandé en particulier aux associations représentatives des personnes handicapées de relayer les cas portés à leur connaissance afin de mieux mesurer l'ampleur des problèmes qui peuvent continuer à se poser. Sur la base des enseignements qui seront tirés de ces consultations et de l'analyse des situations repérées, il sera alors possible de déterminer quelle stratégie il conviendra d'adopter pour favoriser les initiatives permettant aux particuliers et aux associations qui les représentent de faire valoir plus efficacement leurs droits.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O