FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 39132  de  M.   Aubron Jean-Marie ( Socialiste - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  culture et communication
Ministère attributaire :  culture et communication
Question publiée au JO le :  11/05/2004  page :  3388
Réponse publiée au JO le :  06/07/2004  page :  5104
Rubrique :  presse et livres
Tête d'analyse :  maisons d'édition
Analyse :  Editis. vente. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Marie Aubron appelle la plus vive attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur les problèmes de la trop forte concentration dans l'édition. En effet, après la mise en vente du groupe Vivendi Universal Publishing, devenu Éditis, l'annonce de son rachat par le groupe Lagardère, deuxième acteur de ce secteur avec le groupe Hachette livre, a suscité de vives craintes, notamment face aux risques d'un niveau très élevé de concentration dans plusieurs secteurs éditoriaux, ainsi que dans la diffusion et la distribution. L'examen de ce dossier par les autorités européennes de la concurrence a conduit à une proposition satisfaisante selon laquelle le groupe Lagardère concentrerait ses acquisitions sur un périmètre équivalant à environ 40 % du groupe Editis. Cependant, il lui demande quelle est la position du Gouvernement sur l'opportunité de constituer un actionnariat populaire adossé aux salariés et cadres d'Éditis qui apparaît comme une solution permettant de préserver durablement notre prestigieux patrimoine éditorial et littéraire.
Texte de la REPONSE : Après examen du projet d'acquisition du groupe d'édition Éditis par le groupe Lagardère, la Commission européenne a autorisé l'opération à la condition que 60 % des actifs d'Éditis soient remis sur le marché. Parmi les candidats au rachat d'Éditis, c'est le groupe Wendel investissement qui a été retenu par le groupe Lagardère. La cession des actifs d'Éditis obéit à des règles fixées par la Commission européenne, dont les garanties financières présentées par les candidats à la reprise. A ce titre, la proposition du Cercle européen des lecteurs francophones de voir réuni un actionnariat populaire pour le rachat d'Éditis, adossé aux salariés et aux cadres de ce groupe, si elle est louable dans son principe, semblait avoir peu de chance de se réaliser. Le fait est que les salariés d'Éditis n'en ont eux-mêmes pas pris l'initiative. En tout état de cause, c'est au groupe Lagardère qu'il revenait de choisir le repreneur d'Éditis. Le Gouvernement, pour sa part, sensible au devenir de prestigieuses maisons d'édition, a fait connaître son souci de voir privilégiée une solution qui garantisse la pérennité du groupe Éditis, ainsi que les équilibres entre les différents acteurs de la chaîne du livre.
SOC 12 REP_PUB Lorraine O