FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 39460  de  M.   Habib David ( Socialiste - Pyrénées-Atlantiques ) QE
Ministère interrogé :  équipement
Ministère attributaire :  logement
Question publiée au JO le :  18/05/2004  page :  3578
Réponse publiée au JO le :  28/09/2004  page :  7602
Date de changement d'attribution :  08/06/2004
Rubrique :  tourisme et loisirs
Tête d'analyse :  sécurité
Analyse :  piscines
Texte de la QUESTION : M. David Habib souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer sur les difficultés rencontrées par les propriétaires de piscines à usage collectif (centres et clubs de vacances, gîtes ruraux, hôtels, campings...) pour se mettre en conformité avec la loi n° 2003-9 du 3 janvier 2003 et son décret d'application qui réglementent les conditions de sécurité des piscines. Ils ont l'obligation d'installer un dispositif de sécurité normalisé avant le 1er mai 2004 ; or il leur est aujourd'hui impossible d'obtenir un matériel homologué et certifié. Il n'existe, en effet, à ce jour, aucun équipement de protection de piscine répondant à la certification. Les normes sont actuellement en cours de révision et la certification ne pourra exister que lorsque les normes seront sorties dans leur version définitive, soit après le 1er mai 2004. Aucune date n'a encore été fixée avec certitude. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures d'urgence le Gouvernement compte prendre pour remédier à cette situation dramatique pour les professionnels de l'hébergement qui vont entrer dans la pleine saison touristique. - Question transmise à M. le secrétaire d'État au logement.
Texte de la REPONSE : Le risque de noyades des jeunes enfants dans les piscines privées est un sujet grave. Chaque année, des accidents sont à déplorer, c'est pourquoi tout doit être fait pour en prévenir l'occurrence, surtout lorsque la prévention de ces accidents peut être obtenue grâce à des aménagements matériels. La loi du 3 janvier 2003 prévoit l'obligation de sécuriser les piscines privées avant le 1er janvier 2006. Les propriétaires pouvaient donc effectuer les travaux dans un délai de près de trois ans à compter de la publication de la loi. Il a semblé souhaitable d'avancer cette date au 1er janvier 2004 pour les locations saisonnières, afin de tenir compte des risques supplémentaires liés, notamment, à l'utilisation des piscines par des personnes peu familières de ces équipements. Bien que la procédure de définition des normes ait été particulièrement rapide à la suite du vote de la loi, puisque celles-ci ont été publiées mi-décembre 2003, il est apparu nécessaire de laisser aux propriétaires un délai supplémentaire de quatre mois pour effectuer les travaux et un nouveau délai a été fixé par le législateur au 1er mai 2004. Des propriétaires, qui n'ont pas procédé aux travaux et s'apprêtent à mettre en location, ont fait part de leurs préoccupations. En effet bien qu'ils existent sur le marché, il semble que certains propriétaires ont éprouvé de réelles difficultés pour se procurer des dispositifs conformes aux normes. Pour remédier aux difficultés que ces propriétaires rencontrent et leur permettre d'effectuer les travaux de la mise en sécurité de leurs bassins dans les meilleures conditions possibles, le décret du 31 décembre 2003 pris en application de la loi a été modifié par un décret du 7 juin 2004. Désormais les propriétaires de piscines ont la possobilité d'installer ou de réaliser des dispositifs répondant aux critères de sécurité prévus par le décret, sans nécessairement opter pour des dispositifs normalisés. De même les dispositifs installés avant la parution du décret peuvent être validés s'ils en respectent les exigences de sécurité. Dans ces conditions, et afin d'assurer le plus rapidement possible la sécurité des jeunes enfants, il n'est pas prévu de repousser les dates de mise en application de la loi du 3 janvier 2003 relative à la sécurité des piscines. Les quatre normes parues en décembre 2003 ont, elles aussi, été modifiées en mai dernier afin de permettre le développement d'un plus grand nombre de dispositifs sur le marché. Concernant la certification des produits, il est rappelé qu'il s'agit d'une démarche totalement volontaire, la mise sur le marché de produits conformes aux normes se faisant sous la responsabilité des fabricants.
SOC 12 REP_PUB Aquitaine O