Texte de la QUESTION :
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M. Michel Liebgott interroge M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le taux d'équipement en matériel de radiologie dans notre pays. Un article de presse l'an passé se faisait l'écho de la situation de la France comme lanterne rouge en ce qui concerne l'équipement radiologique. En effet, les statistiques font état de la mise à disposition de trois appareils IRM par million d'habitants en France, contre quatorze en Allemagne, huit en Espagne ou en Italie. Ce même article mentionne l'existence de techniques nouvelles permettant de visualiser le fonctionnement d'un organe en distinguant tissus bénins et cancéreux avant que les anomalies ne soient détectables. Cette nouvelle technologie, dite pet-scan, semble pratiquement inaccessible dans notre pays puisque seulement dix appareils sont en service en France. Il lui demande donc de lui faire le point sur l'équipement des hôpitaux français dans ces appareils de pointe et les perspectives de développement de l'accès pour tous aux technologies les plus avancées.
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Texte de la REPONSE :
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Le retard de la France concernant le taux d'équipement en appareils de radiologie dans notre pays est en voie d'être comblé. Un arrêté du 21 décembre 2001 a permis d'augmenter le parc antérieur de 50 % pour les équipements d'imagerie par résonance magnétique et de 20 % pour les scanners. Au total, au cours des cinq dernières années, le nombre des appareils d'IRM autorisés aura plus que doublé, passant de 137 en janvier 1998 à 296 en juillet 2002, alors même que 93 autorisations restent encore à délivrer. Les mêmes évolutions sont observées s'agissant des appareils de médecine nucléaire, le nombre total d'autorisations possibles pour ces appareils ayant été porté à 456 caméras conventionnelles (contre 410 à la fin 2001). Concernant la technique de l'imagerie à positons (PET-Scan), un groupe de travail a proposé de porter le nombre d'équipements à 60 appareils pour la France. Actuellement, 48 sont autorisés dont 11 sont déjà opérationnels, le délai moyen de mise en fonctionnement étant d'environ deux ans. D'ores et déjà, 11 millions d'euros ont été attribués pour ces équipements. Une aide à l'investissement d'un montant de 60 millions d'euros est par ailleurs à l'étude. Dans le cadre du plan Hôpital 2007, la suppression du verrou de la carte sanitaire et des indices de besoins, au profit d'un encadrement reposant sur un schéma régional d'organisation sanitaire rénové, est à présent à l'ordre du jour. Il importe également d'encourager les formules de coopérations qui favorisent le décloisonnement entre établissements de santé publics et privés et les professionnels libéraux ainsi qu'une meilleure utilisation commune des moyens, en particulier humains. Les agences régionales de l'hospitalisation, désormais compétentes pour toutes les autorisations en matière d'imagerie médicale, s'emploient actuellement à la mise en oeuvre de ces mesures, dans un esprit de concertation avec les représentants de la profession rassemblés au sein des comités régionaux de l'imagerie. Tout cela permet d'affirmer que la France se situera donc dans les prochains mois au même niveau d'équipement que la plupart des autres pays européens et que les délais d'attente pour les examens d'imagerie médicale constatés actuellement seront très sensiblement diminués.
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