FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 39941  de  M.   Mariani Thierry ( Union pour un Mouvement Populaire - Vaucluse ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  25/05/2004  page :  3788
Réponse publiée au JO le :  22/06/2004  page :  4790
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  médecins
Analyse :  titulaires d'un diplôme étranger. qualification. reconnaissance
Texte de la QUESTION : M. Thierry Mariani appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur la situation de plus de deux cents médecins à diplômes obtenus hors Union européenne, reçus au certificat de synthèse clinique et thérapeutique (CSCT) mais non autorisés à exercer. En effet, ces médecins ont passé avec succès les épreuves du CSCT dans le cadre de la procédure d'intégration au plein exercice de la médecine en France prévue par les dispositions de la loi n° 72-661 du 13 juillet 1972 et modifiée par la loi n° 99-641 du 27 juillet 1999, procédure d'intégration interrompue le 31 décembre 2003. Ainsi, ces médecins installés souvent depuis de nombreuses années en France sont considérés comme les nouveaux arrivants et renvoyés à une nouvelle procédure réglementée par les dispositions de l'article L. 4111-2 du code la santé publique qui intègre des praticiens venant tout juste d'arriver en France avec une épreuve de langue française et un autre examen d'évaluation médicale. À un moment où la démographie médicale est telle que certains postes de médecin restent non pourvus en France, il le prie de bien vouloir lui indiquer les aménagements qu'il entend prendre pour faciliter l'intégration professionnelle de médecins, titulaires du CSCT preuve de leur compétence professionnelle, et par ailleurs intégrés socialement en France depuis souvent de nombreuses années.
Texte de la REPONSE : La procédure ministérielle d'autorisation d'exercice de la médecine réglementée par les dispositions de la loi n° 72-661 du 13 juillet 1972 permettait au ministre chargé de la santé d'autoriser à exercer en France des médecins titulaires de diplômes extra-communautaires ou titulaires d'un diplôme communautaire mais de nationalité non communautaire. Les médecins titulaires de diplômes non communautaires devaient préalablement avoir satisfait à des épreuves de contrôle des connaissances écrites et orales. L'épreuve écrite était constituée par l'examen organisé au cours de la dernière année du deuxième cycle des études médicales : le certificat de synthèse clinique et thérapeutique passé à titre étranger, L'épreuve orale était un entretien avec un jury, destinée à vérifier les connaissances en matière de pathologie médico-chirurgicale, de thérapeutique, de soins d'urgence de pharmacopée française, de déontologie et de législation médico-sociale. Les autorisations d'exercice pouvaient ensuite être accordées par le ministre chargé de la santé après avis d'une commission. Le nombre maximum d'autorisations était fixé chaque année par arrêté ministériel en accord avec la commission qui ne permettait pas de répondre favorablement à l'ensemble des demandes. Toutefois, en ce qui concerne les deux dernières sessions de la commission organisées au titre des contingents 2000 et 2001, 989 praticiens ont été autorisés sur un total de 1 169 reçus aux dernières épreuves de contrôle des connaissances organisé en 2001. Ce nombre élevé d'autorisations d'exercice est un signe fort du Gouvernement en faveur de ces praticiens, dont la compétence est ainsi reconnue. Cependant, la commission n'a pu autoriser un petit nombre d'entre eux, qui paraissaient, pour la plupart, manquer d'expérience hospitalière ou avoir été recrutés en contradiction avec les dispositions de l'article 60 de la loi n° 99-641 du 27 juillet 1999 portant création d'une couverture maladie universelle qui empêchent tout nouveau recrutement de médecins à diplômes extracommunautaires. Ces praticiens à qui l'autorisation n'a pu être accordée pourront demander le bénéfice du nouveau dispositif d'autorisation d'exercice de la profession de médecin désormais réglementé par les dispositions de l'article L. 4111-2 du code de la santé publique. Cette procédure se déroulera en plusieurs phases. Dans un premier temps les candidats devront avoir été classés en rang utile à des épreuves de vérification des connaissances organisées pour une ou plusieurs disciplines ou spécialités, ce qui leur permettra d'exercer des fonctions hospitalières. Dans un second temps, au terme d'une période de trois ans d'exercice, les autorisations seront accordées aux candidats après avis d'une commission. Ces nouvelles épreuves, qui devraient être organisées dans le courant du premier trimestre 2005, apparaissent comme étant plus exigeantes que les précédentes qui correspondaient au programme de la sixième année des études de médecine générale, alors que les nouveaux textes prévoient le classement en rang utile à des épreuves organisées pour une ou plusieurs spécialités ou disciplines. La législation en vigueur ne permet d'établir aucune passerelle avec le nouvel examen classant pour les personnes reçues aux épreuves antérieures.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O