FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 39953  de  M.   Renucci Simon ( Socialiste - Corse-du-Sud ) QE
Ministère interrogé :  budget
Ministère attributaire :  budget
Question publiée au JO le :  25/05/2004  page :  3760
Réponse publiée au JO le :  01/03/2005  page :  2172
Date de changement d'attribution :  29/11/2004
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  taxe intérieure sur les produits pétroliers
Analyse :  modulation. reconduction. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Simon Renucci attire l'attention de M. le secrétaire d'État au budget et à la réforme budgétaire sur le prix du carburant. Il semblerait en effet que la flambée du prix du baril et le risque de pénurie compte tenu des événements en Irak se traduisent par une hausse sensible du prix du carburant à la pompe. Il lui rappelle que le recours à une TIPP flottante permettrait de revoir à la baisse la taxe intérieure. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il compte prendre pour assurer la stabilité des prix.
Texte de la REPONSE : Le rétablissement d'un dispositif de type « TIPP flottante » n'est pas envisagé car ce mécanisme est à la fois coûteux et inefficace. Il convient de souligner, tout d'abord, qu'une baisse de TIPP de 1 centime d'euro par litre sur les grands produits entraîne une baisse des recettes de l'ordre de 60 millions d'euros par mois. Ainsi, le dispositif mis en place en 2000 a représenté un coût pour le budget de l'État de 2,7 milliards d'euros pour la période du 1er octobre 2000 au 21 juillet 2002. Il est rappelé ensuite que, durant cette même période, les effets de la TIPP flottante, limités à 2 centimes, ont été peu perceptibles par le consommateur en raison d'une variation des prix à la pompe de 15 centimes et d'un écart moyen de 10 centimes entre les réseaux de distribution. Enfin, la réintroduction d'une TIPP flottante fragiliserait la recette d'un impôt désormais partagé avec les collectivités locales et qui est destiné, pour une part substantielle, à financer le revenu minimum d'insertion. En revanche, le Gouvernement a créé une commission indépendante chargée de chiffrer d'éventuelles recettes de la taxe sur la valeur ajoutée et de TIPP liées à la hausse des prix du pétrole. Cette commission a constaté l'absence de toute plus-value de fiscalité pétrolière en 2004. Néanmoins, le Gouvernement a confirmé sa décision d'apporter un soutien au pouvoir d'achat des plus modestes, sous la forme d'une bonification du minimum vieillesse, pour un montant global de 50 millions d'euros. Cela représente 70 EUR par titulaire, qui sont versés depuis le mois de janvier. Par ailleurs, le Gouvernement mène actuellement une réflexion sur le développement des énergies renouvelables, au premier rang desquelles se trouvent les biocarburants. Cette politique, qui doit permettre de limiter la dépendance énergétique de la France, constitue une solution adaptée sur le long terme au caractère structurel de la hausse des cours.
SOC 12 REP_PUB Corse O