FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 4169  de  M.   Merville Denis ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales, travail et solidarité
Ministère attributaire :  affaires sociales, travail et solidarité
Question publiée au JO le :  07/10/2002  page :  3398
Réponse publiée au JO le :  07/07/2003  page :  5369
Rubrique :  emploi
Tête d'analyse :  contrats emploi solidarité et contrats emploi consolidé
Analyse :  perspectives
Texte de la QUESTION : M. Denis Merville appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur le financement et le maintien des emplois CES et CEC. Les emplois sous contrats CES et CEC bénéficiaient jusqu'alors d'un cofinancement à hauteur respective de 95 % et 85 %. Le 1er octobre 2002, ces financements seront réduits pour atteindre 85 % et 65 %. Cette baisse risque de remettre en cause le maintien ainsi que la pérennisation de ces emplois et, par conséquent, de compromettre les efforts entrepris en vue de l'insertion des bénéficiaires. Les financements actuels soutiennent les plus faibles en permettant une resocialisation par un rapprochement du monde du travail. II souhaite donc connaître ses intentions quant au maintien des financements actuels.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire attire l'attention du ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur le financement et le maintien dans l'emploi des CES. Dans un contexte budgétaire contraint et compte tenu de la priorité donnée aux allégements généraux de charges sociales qui permettent de soutenir le développement de l'activité économique, le Gouvernement a été conduit à prendre dès l'automne 2002 des mesures de rationalisation dans l'utilisation des CES et des CEC en les réservant uniquement aux personnes menacées d'exclusion, et de responsabilisation des employeurs qui bénéficient d'une aide importante de l'État grâce à ces mesures. Ainsi, afin de s'assurer de la bonne utilisation des contrats aidés du secteur non marchand, une plus grande responsabilisation a été demandée aux employeurs en ramenant les taux de prise en charge des CES au niveau prévu par le décret n° 90-105 du 30 janvier 1990 modifié, soit à 85 % et 65 % du SMIC horaire, et en leur demandant de mettre en oeuvre systématiquement des actions d'accompagnement et de formation professionnelle. Cependant, le recentrage des CES et la plus forte implication financière des employeurs ne doivent pas compromettre la stabilisation des parcours d'insertion et la structuration d'une offre d'insertion locale. C'est la raison pour laquelle des mesures dérogatoires ont été prises, notamment en faveur des structures dont l'objet est de se consacrer à l'insertion sociale et professionnelle, à l'accompagnement et au suivi des personnes menacées d'exclusion. Ainsi, il a été décidé de maintenir le taux de prise en charge majoré à 95 % pour les personnes en CES embauchées par les chantiers d'insertion conventionnés dans le cadre de l'insertion par l'activité économique et pour les jeunes engagés dans un parcours TRACE. Par ailleurs, le nombre total de CES a été adapté à l'évolution de la situation économique grâce au financement de 80 000 CES supplémentaires pour 2003. Ainsi, ce sont bien 240 000 CES qui seront mobilisés cette année pour lutter contre le chômage de longue durée et pour favoriser le retour à l'emploi des personnes en situation d'exclusion. Parallèlement, dans la perspective de la réforme des contrats aidés du secteur non marchand, une réflexion a été engagée avec les représentants des acteurs de l'insertion par l'activité économique sur l'avenir et les modes de financement des chantiers d'insertion afin de leur permettre d'assurer leurs missions dans les meilleures conditions.
UMP 12 REP_PUB Haute-Normandie O