FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 41868  de  M.   Vuilque Philippe ( Socialiste - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  22/06/2004  page :  4634
Réponse publiée au JO le :  27/07/2004  page :  5883
Rubrique :  avortement
Tête d'analyse :  IVG
Analyse :  loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001. décrets d'application. publication
Texte de la QUESTION : M. Philippe Vuilque attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur l'application de la loi du 4 juillet 2001 sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse. Presque trois ans après son vote, les textes réglementaires d'application de cette loi ne sont toujours pas adoptés par le gouvernement. ceci s'inscrit sans un contexte où les textes relatifs à l'IVG médicamenteuse en ville ne sont toujours pas signés alors même qu'ils sont rédigés. Afin que le droit des femmes à la maîtrise de leur corps soit garanti, il lui demande de bien vouloir signer urgemment les textes d'application de la loi du 4 juillet 2001.
Texte de la REPONSE : L'interruption volontaire de grossesse constitue une avancée majeure pour les femmes. Il faut à cet égard rappeler que c'est Mme  Simone Veil qui l'a permise en 1975. La loi n° 2001-588, votée le 4 juillet 2001, a porté la durée légale pour pratiquer une IVG de dix à douze semaines et a institué la possibilité de pratiquer l'IVG en dehors des établissements de santé. Son premier décret d'application n'a été publié que le 3 mai 2002. Faisant l'objet de contestations de la part des associations de médecins, il a été abrogé par le décret n° 2003-462 du 21 mai 2003. Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a relancé la concertation et est arrivé à un consensus entre les agences sanitaires et les professionnels de santé sur le texte du décret. Ainsi le Conseil d'État a-t-il approuvé une nouvelle version en décembre 2003. Ce décret est paru au Journal officiel du 2 juillet 2004 sous le numéro 2004-636 du 1er juillet 2004. Par ailleurs, il a fallu négocier des prix avec les laboratoires pharmaceutiques commercialisant ces produits. Le Comité économique des produits de santé a rendu son avis en mai dernier. L'arrêté de tarification nécessaire va donc pouvoir être pris dans les prochaines semaines. Cet arrêté tarifaire concernera également la revalorisation de l'IVG en établissement. Les collaborateurs du ministre de la santé et de la protection sociale ont rencontré les associations de médecins et d'aide aux femmes, comme le planning familial, afin d'annoncer ces décisions le 14 juin dernier. Des circulaires d'information seront envoyées aux établissements et aux professionnels de santé concernés par ces mesures dans les prochains jours.
SOC 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O