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Texte de la QUESTION :
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M. Alain Cortade appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur l'équipement des hôpitaux dans le cadre de la lutte contre la douleur. La lutte contre la douleur fait l'objet, et à juste titre, d'une action résolue des pouvoirs publics depuis quelques années maintenant. Toutefois, malgré les efforts déjà réalisés, les équipements nécessaires en la matière, et notamment les pompes à morphines, manquent encore cruellement dans les hôpitaux de notre pays. La pompe à morphine est un matériel particulièrement intéressant pour soulager le patient, puisqu'elle permet au malade de décider lui-même du moment d'administration du calmant pour réduire sa souffrance, facilitant ainsi son autonomie. Or, selon l'association Hôpital 2000, basée à Villeurbanne et qui tente depuis 1999 de sensibiliser à la fois les institutions publiques et les organismes privés à ce besoin, il manquerait encore à ce jour 5 000 pompes à morphine en France. Face à ce constat, et considérant l'importance d'engager plus avant encore la politique de lutte contre la douleur à l'instar d'autres pays, il le prie donc de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il envisage de prendre afin de pallier ce manque de pompes à morphine. Notamment, il lui demande si, en la matière, une action ne pourrait être engagée aux côtés des laboratoires pharmaceutiques qui sont déjà les pourvoyeurs de l'analgésique installé dans la pompe.
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Texte de la REPONSE :
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Depuis 1993, l'amélioration de la prise en charge de la douleur est une priorité des pouvoirs publics : des recommandations sur la prise en charge de la douleur chronique sont diffusées en 1994 puis deux programmes nationaux d'actions (1998-2000 et 2002-2005) sont successivement mis en place. L'évaluation du 1er programme national montre que l'objectif de sensibiliser à une meilleure prise en compte de la douleur a été atteint et que des changements notables sont intervenus notamment au niveau de sa prise en charge thérapeutique. En 2002, une enquête, menée auprès des fabricants de pompes d'auto-analgésie, indique que la vente de ces matériels a progressé. Bien qu'il soit impossible de déterminer le nombre de pompes nécessaires, on peut estimer qu'environ 5 750 pompes étaient disponibles en 2002 dans les établissements de santé. Cependant, il apparaît que ce matériel, malgré sa disponibilité, est souvent peu ou mal utilisé dans les services. Afin d'obtenir une meilleure utilisation de ces dispositifs médicaux qui constituent des outils importants de l'amélioration de la prise en charge de la douleur, il est indispensable que leur achat s'inscrive dans une véritable politique de lutte contre la douleur menée par l'établissement de santé. Par ailleurs, compte tenu de la complexité de cette technique, une formation des équipes soignantes sur l'utilisation de ce matériel est nécessaire. Aussi le programme quadriennal 2002-2005 prévoit, en particulier, de renforcer la formation des professionnels de santé et d'inciter les établissements de santé à la mise en oeuvre d'un programme de lutte contre la douleur, préalables nécessaires à un déploiement adapté de cet équipement.
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