Texte de la REPONSE :
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Le baguage des animaux a toujours été une pratique nécessaire pour les suivre dans leurs déplacements et ainsi comprendre leurs modes de fonctionnement. Le ministère chargé de la recherche, mais également celui de l'agriculture, ont de tous temps été sensibles aux problèmes éthiques soulevés par l'expérimentation animale et au respect des animaux y étant soumis. Il suffit de se reporter aux décrets n° 87-848 du 19 octobre 1987 et n° 2001-464 du 29 mai 2001 pour constater que des règles très strictes encadrent et régissent l'expérimentation sur les animaux d'élevage ou ceux provenant de la faune sauvage pour éviter toute dérive ou mauvais traitement. Des comités d'éthique, soit au niveau national soit au niveau régional, peuvent être saisis pour traiter les problèmes liés à ce type d'expérimentation et faire des recommandations en matière de protocoles expérimentaux. En ce qui concerne les manchots antarctiques, ce baguage a été fait à grande échelle et a permis d'étudier le comportement tout à fait surprenant de ces animaux. La découverte par une équipe scientifique française des effets néfastes du baguage des manchots par fixation de plaques métalliques a conduit à l'abandon de cette technique par les équipes françaises depuis une bonne dizaine d'années, au profit de transpondeurs sous-cutanés sans effet sur les manchots, sous la houlette de l'institut Paul-Émile Victor (IPEV). Cette pratique perdure malheureusement dans d'autres pays, mais les équipes de chercheurs et les instituts de recherche français jouent un rôle de pionniers dans l'interdiction de telles pratiques, soutenues en cela par le ministère chargé de la recherche.
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