Texte de la REPONSE :
|
Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative au développement des énergies renouvelables de la mer. Les énergies marines recouvrent : les éoliennes en mer, l'énergie des vagues (houlomotrice), l'énergie des courants (hydrocinétique), l'énergie des marées (marémotrice). Comme il a été souligné lors du sommet franco-britannique du 18 novembre 2004 consacré à l'environnement et au changement climatique, les énergies marines jouent un rôle dans la lutte contre le changement climatique. Le potentiel nécessaire pour développer les énergies marines, en particulier liées aux vagues, aux courants et aux marées existe. Toutefois, leur déploiement se heurte à des difficultés techniques (problème de raccordement) et économique (surcoût). Les énergies marines peuvent générer des conflits d'usage et peuvent présenter des impacts environnementaux, comme par exemple l'impact paysager. Il convient donc, comme pour les projets éoliens terrestres, de veiller à la prise en compte des enjeux environnementaux (dont la réversibilité des implantations en mer) et à la minimisation des conflits d'usage dans le développement des énergies marines. L'appel d'offres éolien en mer lancé en 2004 pour une puissance totale de 500 MW constitue un premier exercice dans ce domaine. Au regard du cahier des charges, l'évaluation des offres se fera au regard des prix, des capacités financières et techniques, de l'environnement et de la réversibilité et des conflits d'usage. Les résultats devraient être connus prochainement. En vue d'un deuxième appel d'offres, le ministère en charge de l'énergie, en collaboration avec les autres départements ministériels, a lancé une étude en vue de l'élaboration d'un outil d'aide à la décision afin d'optimiser l'implantation des futurs équipements énergétiques en mer. Initialement limitée aux éoliennes, celle-ci inclura l'ensemble des énergies marines. Cette étude validée dans son principe au comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire « littoral » de septembre 2004 sera pilotée par l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie avec le concours de l'institut français de recherche pour l'exploitation de la mer et identifiera sur chaque façade maritime métropolitaine les zones a priori favorables à l'implantation de parcs éoliens. Cet ensemble de mesures permettra le développement des énergies marines renouvelables, contribuant ainsi à notre lutte contre le changement climatique dans une logique de développement durable.
|