FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 44842  de  M.   Bascou Jacques ( Socialiste - Aude ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  03/08/2004  page :  5930
Réponse publiée au JO le :  21/09/2004  page :  7316
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  calcul
Analyse :  foyer fiscal. définition
Texte de la QUESTION : M. Jacques Bascou appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la différence d'interprétation de la notion de « foyer » par l'administration sociale et l'administration fiscale. De très nombreuses personnes vivent sous le même toit, hors mariage ou pacte civil de solidarité (PACS), et ce depuis plusieurs années. Du point de vue des services sociaux, leur cohabitation est reconnue et leurs droits établis en fonction des revenus du couple. Ainsi, la prise en charge de fait de l'une ou plusieurs de ces personnes amène à réduire ou remettre en cause leurs droits éventuels aux prestations sociales. Pour l'administration fiscale, la cohabitation sous un même toit de plusieurs personnes est reconnue pour le calcul de la taxe d'habitation. Par contre, pour le calcul de l'impôt sur le revenu, les personnes ainsi prises en charge sont considérées comme n'existant pas. En effet, seuls sont pris en compte les foyers fiscaux constitués de personnes physiques célibataires, veuves, divorcées ou séparées, mariées ou pacsées depuis plus de deux ans. En raison de l'évolution de la société qui amène de plus en plus de personnes à cohabiter ainsi de façon stable et continue en dehors du mariage ou du PACS, il lui demande si le Gouvernement a l'intention de faire évoluer le droit fiscal vers une reconnaissance de cette situation afin de corriger cette injustice.
Texte de la REPONSE : La différence évoquée entre les couples qui vivent en union libre et ceux qui sont mariés ou liés par un pacte civil de solidarité (PACS) depuis au moins trois ans au regard de leurs modalités d'imposition sur le revenu tient aux différences importantes qui, en droit comme en fait, distinguent le concubinage des autres situations. En effet, le concubinage est un état juridiquement inorganisé et par suite difficile à appréhender. L'imposition commune des concubins se heurterait au demeurant aux difficultés liées à la remise en cause de celle-ci lors de la dissolution du couple de fait puisque cet état n'est matérialisé par aucun acte tel que le divorce ou la séparation de corps en cas de dissolution du mariage ou l'enregistrement sur le registre tenu par les tribunaux d'instance en ce qui concerne la rupture du PACS. Pour ces différentes raisons il n'est pas possible d'envisager l'imposition commune des personnes qui vivent en concubinage.
SOC 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O