Texte de la QUESTION :
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M. Joël Sarlot appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur les difficultés que rencontrent de trop nombreuses personnes souffrant de troubles de la vision pour être examinées par un spécialiste dans un délai acceptable. Cette situation empire de jour en jour, compte tenu d'un manque évident de spécialistes et de l'augmentation de la demande de soins. Pour pallier ce besoin, en formant plus de spécialistes, il nous faudra attendre plusieurs années, ce qui nous oblige à opter pour d'autres solutions. Sachant que les diplômés en optométrie sont prêts à soulager les ophtalmologistes de la partie optique de leur activité, pour qu'ils puissent se consacrer à la composante médicale et chirurgicale de l'ophtalmologie, comme cela se pratique dans le monde entier, pourquoi ne pourrions-nous pas tenter d'engager une démarche visant à établir une collaboration entre les professionnels de la santé : ophtalmologistes, optométristes, opticiens et orthoptistes. Ceci permettrait de débloquer cette situation.
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Texte de la REPONSE :
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En France, l'optométrie n'est pas une profession reconnue par le code de la santé publique. Toutefois, dans un contexte de démographie médicale tendue à l'horizon 2010, notamment pour les ophtalmologues, le Gouvernement est particulièrement intéressé par le rôle et la place des optométristes dans l'organisation des soins de différents pays, tels que le Royaune-Uni, l'Allemagne et le Canada. Parallèlement à cette réflexion et compte tenu des problèmes de démographie médicale couplés à la forte évolution technologique dans certaines spécialités, un rapport sur la « coopération des professions de santé : le tranfert de tâches et de compétences » a été demandé au professeur Berland. Sur la base des propositions contenues dans ce rapport, le projet de loi de santé publique prévoit la possibilité de mettre en place des expérimentations dans un cadre juridique très précis. L'objectif de ces expérimentations est de confier à certaines professions paramédicales des actes qui relèvent actuellement du cors médical. Il s'agit de mener une réflexion sur la réorganisation de la répartition des compétences entre les professionnels médicaux et les paramédicaux afin d'améliorer les prestations soignantes (réduction de listes d'attente, prise en charge plus personnalisée...). Les transferts pourraient concerner des actes techniques ou cliniques courants, notamment ceux qui, dans certains pays étrangers, sont déjà réalisés par des paramédicaux.
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