Rubrique :
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drogue
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Tête d'analyse :
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toxicomanie
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Analyse :
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lutte et prévention. financement
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Texte de la QUESTION :
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M. Alain Bocquet attire l'attention de M. le ministre de la
santé, de la famille et des personnes handicapées sur les inquiétudes que
soulève la restriction des moyens budgétaires affectés à la politique de santé,
dans le champ des toxicomanies. Il lui demande les raisons ayant conduit le
Gouvernement à réduire de 3 millions d'euros, comme l'ont relevé des
associations intervenant dans ce secteur de prévention et de soin, les moyens
contribuant à l'efficacité des actions conduites par les centres. Face, qui plus
est, à un déficit structurel qui menace les populations victimes de la drogue,
et qui, pour le seul département du Nord, est estimé à 800 000 euros, il
lui demande de revenir sur ces dispositions, et l'engagement de crédits
confortant l'efficacité des luttes menées en Nord-Pas-de-Calais et dans
l'ensemble des région françaises contre le développement des consommations de
cannabis et d'alcool chez les jeunes, et contre la diffusion croissante des
psychostimulants.
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Texte de la REPONSE :
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En 2002, 117 693 033 euros ont été délégués aux services déconcentrés dans
le cadre de la lutte contre les pratiques addictives (chapitre 47-15,
article 40 du budget de l'Etat). Un gel de crédits de 3 millions
d'euros est intervenu en cours d'année, mais il a été totalement levé début
octobre 2002, ce qui a permis les dernières délégations de crédits aux services
déconcentrés le 10 octobre 2002. Le gel des crédits de la mission
interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) a été
également levé début octobre. Aucune suppression de crédits n'est intervenue au
niveau national. Pour faire face à l'augmentation des besoins, et après analyse
des indicateurs régionaux et départementaux, la direction générale de la santé a
procédé à un redéploiement interne des crédits en faveur des départements
dépourvus de centres de soins spécialisés pour toxicomanes (CSST) afin
d'améliorer l'offre de soin. Ces mesures ont principalement été destinées à
développer l'accès à la méthadone et à mettre en place des CSST dans les
départements qui n'en possédaient pas. Ainsi, dans la région Nord-Pas-de-Calais,
7 475 182 euros ont été délégués en 2002, contre 7 401 754 en 2001. Le
département du Pas-de-Calais a bénéficié d'une délégation de crédits
supplémentaires pour la mise en place d'un CSST à Calais, zone non couverte
jusqu'alors, ce qui doit permettre d'optimiser la prise en charge des personnes
toxicomanes.
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