Texte de la QUESTION :
|
M. Maxime Gremetz interroge M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la nouvelle diminution du nombre de postes au concours du CAPEPS, Il y a deux ans une campagne officielle (Professeur un métier d'avenir) évoquait les besoins grandissants du système éducatif et le nécessaire renouvellement du corps enseignant lié aux départs massifs à la retraite dans les années qui viennent. Ce fut sur la base de ces orientations que des dizaines de milliers de jeunes se sont engagés dans des études menant aux métiers de l'école. Ce sont ces mêmes jeunes qui, après des mois de travail, dans les conditions difficiles qui sont faites à leurs centres de formation (UFR STAPS et IUFM), se présentent aujourd'hui au concours et se sentent trahis dans l'espoir qu'avait fait naître le ministère de l'éducation nationale. Toute perspective de développement (ouverture d'options, d'enseignement de détermination, d'ateliers de pratique...) et d'amélioration des conditions de travail (dédoublements, soutien, baisse des effectifs...) est remis en cause. Il exige que le Gouvernement respecte sa parole. Aussi, il souhaite savoir s'il entend revenir sur sa décision de diminuer le nombre de postes au concours du CAPEPS.
|
Texte de la REPONSE :
|
Le niveau des concours externes et de 3e voie de la session 2004 a été fixé en référence aux besoins en professeurs pour la rentrée 2005, besoins eux-mêmes fonction des évolutions des départs à la retraite et des effectifs d'élèves. Les sorties définitives des corps de professeurs du second degré pour la rentrée 2005 et la baisse du nombre d'élèves dans le second degré, surtout dans les collèges, conduisent à une diminution, pour la rentrée 2005, du besoin en professeurs. Le nombre de postes offerts aux concours externes et de 3e voie pour 2004 a ainsi été fixé à 12 500. Par discipline, un travail plus fin permet de tenir compte des départs à la retraite liés à la structure par âge, propre à chacune d'entre elles, du besoin lié à l'évolution des effectifs d'élèves par niveau, mais également du nombre de non-titulaires et des éventuels surnombres de titulaires dans la discipline. Pour ce qui est spécifiquement de l'éducation physique et sportive (EPS), cinq facteurs ont conduit à fixer le niveau du concours externe 2004 à 780 : 62 % des professeurs d'EPS enseignent en collège, contre 51 % pour les autres disciplines d'enseignement général ; 1 100 départs sont prévus en 2005 ; les départs à la retraite en EPS sont moins importants que dans les autres disciplines ; les plus de cinquante-cinq ans représentent 17 % des professeurs d'EPS, contre 21 % en moyenne ; les non-titulaires sont peu nombreux en EPS : 200 ETP, soit 0,6 % des 32 000 professeurs d'EPS, alors que le taux moyen, toutes disciplines confondues, est de l'ordre de 5 % ; en EPS commencent à apparaître des surnombres disciplinaires. A la rentrée 2003, la discipline est équilibrée dans la mesure où quasiment tous les professeurs sont occupés en établissement ou en remplacement. Pour la rentrée 2004, les académies ont fait connaître leurs besoins, liés à l'analyse fine par établissement, d'où il ressort que ceux-ci représentent à peu près la moitié des néo-titulaires à affecter, issus des concours 2003. S'agissant de la session 2005, il n'est nullement envisagé de diminuer le recrutement de professeurs d'éducation physique et sportive, puisque ce sont 800 postes qui ont été ouverts au concours externe.
|