FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 46647  de  M.   Sarlot Joël ( Députés n'appartenant à aucun groupe - Vendée ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé, jeunesse et sports
Question publiée au JO le :  14/09/2004  page :  7107
Date de changement d'attribution :  18/05/2007
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  angiologues
Analyse :  exercice de la profession
Texte de la QUESTION : M. Joël Sarlot appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur les mesures qui pourraient être prises dans le domaine de la médecine vasculaire, sachant que celle-ci mérite une attention toute particulière. Cette médecine, qui se définit comme l'exercice médical particulier, prend en charge l'ensemble des maladies qui touchent les vaisseaux sanguins (artères, veines et microcirculation) et lymphatiques. De plus, les pathologies concernées par cette médecine posent d'importants problèmes de santé publique et ne sont pas suffisamment pris en charge. Comme exemples : l'athérosclérose, qui est la cause de mort la plus fréquente dans notre pays ; la maladie thrombo-embolique veineuse, qui est la première cause de mort indue à l'hôpital, avant les infections nosocomiales ; l'insuffisance veineuse chronique, qui sous toutes ses formes touche environ la moitié de la population française ; le limphoedème, malformatif ou plus souvent secondaire, notamment aux traitements anticancéreux, qui touche plus de cent mille Français ; les maladies vasculaires professionnelles (syndrome des vibrations et syndrome du marteau hypothénar), qui touchent environ 5 % de la population masculine française. Il faut rappeler que l'exercice de cette discipline nécessite une compétence spécifique qui allie : a une large culture médicale et une approche globale du patient de type médecine interne, tant il est vrai que les pathologies concernées touchent tous les organes ; b un savoir-faire technique et une expérience approfondie des explorations fonctionnelles, qui requiert également de bonnes connaissances de l'hémodynamique des gros vaisseaux et de la microcirculation ; c une connaissance de la biologie vasculaire ; depuis l'hémostase, la coagulation et la pharmacologie des anticoagulants, jusqu'à la biologie de l'endothélium, de la vasomotricité et de l'angiogenèse. Cette discipline, pour atteindre la qualité requise à cette pratique, s'est dotée de structures nécessaires comme le Collège des enseignants de médecine vasculaire, et option spécifique du CNU conjointe avec la chirurgie vasculaire la Société française de médecine vasculaire, qui regroupe 1 682 membres exerçant exclusivement la discipline en ville ou à l'hôpital FMC, recherche clinique collaborative, partenaire de l'ANAES pour des actions de BPC, conférence de consensus ; le Syndicat national des médecins vasculaires ; l'Association pour la promotion de l'angiologie hospitalière, s'attachant à résoudre les difficultés des quelque 80 praticiens hospitaliers, et plus de 600 attachés exerçant à l'hôpital ; le Collège national de médecine vasculaire regroupe l'ensemble de ces structures et oeuvre au sein de la Fédération des spécialités médicales. En partant du principe que cette compétence requiert une formation spécifique de haut niveau, dispensée dans des centres vasculaires multidisciplinaires alliant les compétences médicales, chirurgicales et biologiques, que les besoins des hôpitaux en praticiens spécialisés en médecine vasculaire - angiologie sont mieux reconnus, et que les demandes se développent, les difficultés de l'exercice libéral restent à résoudre. La pratique de la médecine vasculaire en libéral correspond à un exercice spécialisé exclusif. Elle requiert un plateau technique important. La plupart des médecins vasculaires, issus de la capacité d'angiologie, n'ont cependant pas le statut de spécialistes. Ils sont titulaires d'une qualification auprès de l'ordre des médecins. L'absence de reconnaissance de la spécificité d'exercice des angiologues rend actuellement l'exercice quotidien de l'angiologie libérale de plus en plus difficile et menace, à terme, son existence. Les prochaines règles d'exercice seront inadaptées à la pratique de la médecine vasculaire, si celle-ci n'est pas reconnue comme une spécialité à part entière. Compte tenu de ce constat, il lui demande que soit rapidement engagée une concertation avec les différentes tutelles concernées pour résoudre l'ensemble des problèmes évoqués dans cette question.
Texte de la REPONSE :
NI 12 Pays-de-Loire N