RÉGLEMENTATION DE LA CHASSE À LA
PALOMBE
DANS LES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES
M. le président. La
parole est à M. Daniel Poulou, pour exposer sa question, n° 473,
relative à la réglementation de la chasse à la palombe dans les
Pyrénées-Atlantiques.
M. Daniel Poulou. La
chasse à la palombe est une activité très ancrée dans le département des
Pyrénées-Atlantiques, qui compte 22 000 chasseurs dont plus de 17 000 pour
la seule chasse à la palombe. Chaque année, le ministère de l'écologie et du
développement durable, sur proposition de la fédération départementale des
chasseurs, prend un arrêté réglementant le tir au vol de la chasse à la palombe
dans le département. Or il s'avère que certaines sociétés de chasse communales
utilisent cette réglementation sur des terrains pour lesquels elles ne disposent
pas du droit de chasse ou de chasser. Je vous demande, madame le ministre
de l'écologie et du développement durable, de faire connaître les mesures
envisagées pour qu'il puisse être vérifié que les demandes émanent bien, dès
l'origine, des détenteurs du droit de chasse.
M. le président. La parole
est à Mme la ministre de l'écologie et du développement durable.
Mme
Roselyne Bachelot-Narquin ministre de l'écologie
et du développement durable. Monsieur le député, la chasse à la palombe
passionne durant les mois d'octobre et novembre les chasseurs du Sud-Ouest. Un
arrêté pris chaque année par le ministre de l'écologie et du développement
durable fixe les conditions de chasse des colombidés dans le département des
Pyrénées-Atlantiques que vous représentez. Il a pour objet de réglementer deux
modes de chasse à poste fixe, la chasse à tir au vol et la chasse à tir au posé
avec appelants.
Ces deux
pratiques de chasse sont concurrentes. Elles s'exercent dans le même couloir de
migration durant le pic de migration et pour une même espèce chassable : le
pigeon ramier, ou palombe.
L'arrêté ministériel détermine des
zones dans le département dans lesquels la chasse à tir au vol à partir de
postes fixes matérialisés est autorisée et d'autres zones où ce mode de tir est
interdit. Cet arrêté est préparé en concertation avec les services déconcentrés,
qui, eux-mêmes, arbitrent au niveau local en respectant les impératifs de
sécurité publique entre les différentes demandes émanant des représentants des
chasseurs.
Toute demande de tir
au vol des colombidés est instruite au plan local. Le préfet s'entoure des avis
qu'il juge opportuns, notamment ceux des sociétés de chasse ou des associations
communales de chasse agréées, les ACCA, environnantes. Ainsi, dans chaque type
de zone délimitée par cet arrêté, il n'y a qu'un mode de chasse admis, quel que
soit le détenteur du droit de chasse.
Comme il en va en toutes
circonstances, la chasse ne peut être pratiquée sur un territoire que par les
bénéficiaires de droit de chasse sur celui-ci et les services de contrôle,
notamment de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, veillent au
respect de cette disposition.
A
l'occasion de cette mise au point, je vous annonce que je vais prendre très
prochainement un arrêté relatif à l'utilisation des appeaux et des appelants
pour la chasse des oiseaux de passage et du gibier d'eau et pour les destruction
des animaux nuisibles. Il se substituera aux quatre-vingt-douze arrêtés
ministériels pris département par département entre 1988 et 1993 dans ce
domaine. Il a pour objectif de rechercher une cohérence et de clarifier la
réglementation en la simplifiant. Je confirme, pour répondre très précisément à
votre question, que c'est bien à l'Office national de la chasse et de la faune
sauvage d'assurer la police en ce domaine et de veiller au respect de la
disposition sur laquelle vous m'avez interpellée.
M. le président. La parole
est à M. Daniel Poulou.
M. Daniel Poulou. Je
vous remercie, madame la ministre, pour toutes ces précisions, qui vont éclairer
les chasseurs.
M. Pierre Forgues.
Nous voilà rassurés ! (Sourires sur les bancs du groupe
socialiste.)