EFFECTIFS D'ASSISTANTS
D'ÉDUCATION
DANS LES LANDES
Mme la présidente. La
parole est à M. Jean-Pierre Dufau, pour exposer sa question,
n° 476.
M. Jean-Pierre Dufau.
Le Gouvernement a décidé de remplacer les maîtres d'internat et les surveillants
d'externat par des « assistants d'éducation » dont le statut a été défini dans
la loi du 30 avril 2003. Il a ainsi mis fin aux « aides éducateurs » et
revu entièrement le statut de nombreux étudiants modestes qui pouvaient, en tant
que maîtres d'internat, poursuivre leurs études dans de bonnes conditions, tout
en assurant un encadrement apprécié de tous. Le système avait fait ses
preuves.
Recrutés directement par
les établissements scolaires dans le cadre de contrats de droit public, les
candidats aux postes d'assistants d'éducation n'ont, semble-t-il, pas été très
nombreux, en tout cas dans un premier temps, ainsi, que la presse s'en est fait
l'écho. De surcroît, vous ne prévoyez pas de remplacer tous les postes que vous
supprimez, et c'est bien là que le bât blesse. Dans ma circonscription des
Landes, cela ne va pas sans susciter de vives inquiétudes à la fois du personnel
enseignant, des élèves, de leur famille et des étudiants concernés. Je vous
demande donc, monsieur le ministre délégué à l'enseignement scolaire, de
préciser clairement devant la représentation nationale le nombre de postes de
maîtres d'internat et d'aides éducateurs supprimés pour le département des
Landes, le nombre d'assistants d'éducation prévus à la date du 1er janvier
2004 et le nombre d'assistants réellement recrutés.
Mme la présidente. La
parole est à M. le ministre délégué à l'enseignement scolaire.
M.
Xavier Darcos, ministre délégué à l'enseignement
scolaire. Monsieur le député Dufau, permettez-moi de vous rappeler que la
loi du 16 octobre 1997, votée sous la précédente législature, a fait
des emplois-jeunes des contrats à durée déterminée conclus pour une période de
cinq ans, et ce n'est pas de gaîté de coeur que nous avons dû constater, en
2002, que cette période était révolue.
J'ajoute d'ailleurs, sans vouloir
entretenir la polémique, que le gouvernement précédent n'avait rien prévu, ni
pour le renouvellement de ces contrats ni pour le versement des allocations de
chômage. Nous avons réglé ce problème en signant une convention avec l'UNEDIC,
qui confie aux ASSEDIC l'indemnisation de ces jeunes durant leur période de
chômage. C'est donc au gouvernement de Lionel Jospin qu'il faut s'en
prendre et non au gouvernement actuel, qui a été obligé de gérer la sortie de
ces contrats.
A partir de la
rentrée 2003, le ministère de l'éducation nationale a amorcé un nouveau
dispositif en recrutant des assistants d'éducation. Ces recrutements permettent
de couvrir les fonctions essentielles actuellement assurées par les MI-SE et les
aides-éducateurs, notamment l'aide aux élèves handicapés, la surveillance et la
maintenance informatique. La répartition des assistants d'éducation entre les
académies et les départements tient compte des effectifs d'élèves, des dotations
de base de MI-SE et d'aides-éducateurs, et des critères sociaux et structurels
classiquement utilisés pour la répartition des emplois d'enseignants. Il y a en
effet des endroits où il faut faire plus que dans d'autres. Ainsi, l'inspection
académique des Landes a bénéficié d'une dotation de 135 équivalents-temps
plein d'assistants d'éducation, à compter du 1er septembre 2003, ce
qui autorise le recrutement à mi-temps de 270 personnes. Cette dotation
comprend 72 équivalents-temps plein d'assistants d'éducation attribués en
compensation de la disparition de 72 emplois de maîtres
d'internat-surveillants d'externat. Qu'il soit bien clair qu'il s'agit d'une
substitution poste par poste : lorsqu'un maître d'internat-surveillant
d'externat part, un assistant d'éducation arrive.
Par ailleurs, depuis le
1er juin 2003, les départs d'emplois-jeunes pour le département des
Landes sont aussi de l'ordre de 72. Ces départs correspondent aux fins de
contrats d'emplois-jeunes dans le cadre du dispositif créé en 1997 qui, comme je
viens de vous le rappeler, était temporaire.
S'agissant des candidatures aux
postes d'assistants d'éducation, les données enregistrées par le rectorat sont
les suivantes. A ce jour, il y a eu 7 607 candidatures pour l'académie de
Bordeaux et 779 pour le département des Landes, soit plus de cinq candidatures
pour un poste. Contrairement à ce que vous venez de dire, il y a bien eu un
nombre important de candidatures. Nous n'avons donc pas de problème pour
recruter.
S'agissant de la montée
en charge des dispositifs, tous les contrats de MI-SE arrivant à terme au cours
de l'année 2004 seront remplacés sur la base de un pour un.
Au 1er janvier 2004,
20 000 assistants d'éducation seront présents auprès des élèves et le
projet de loi de finances pour 2004 prévoit de porter ce nombre à 33 000 à
la rentrée 2004 pour toute la France. Donc, tant dans le département des Landes
que sur le plan national, le départ des aides-éducateurs, programmé par vos amis
dès l'origine, a pu être compensé et le remplacement des MI-SE par les
assistants d'éducation fonctionne parfaitement. Il suffit d'ailleurs pour s'en
convaincre de constater que la rentrée scolaire s'est bien passée, dans le
département des Landes comme partout en France. Cela prouve bien que
l'encadrement pédagogique est aujourd'hui convenable.
Mme la
présidente. La parole est à M. Jean-Pierre Dufau.
M.
Jean-Pierre Dufau. Je me réjouis, monsieur le ministre, qu'il y ait
tant de candidats à ces postes, mais cela prouve qu'il y a beaucoup de jeunes
qui cherchent un emploi. Par ailleurs, les chiffres que vous m'avez donnés pour
le département des Landes étaient ceux du 1er juin et du
1er septembre 2003. Pour la date du 1er janvier 2004, qui
était l'objet de ma question, vous avez évoqué sur les chiffres nationaux. Vous
n'ignorez certainement pas que certains contrats se terminant le
31 décembre pendant la période allant du 1er septembre au
31 décembre, il y a conjointement des assistants d'éducation et des
aides-éducateurs. Ensuite, quand les aides-éducateurs auront disparu, ils ne
seront pas remplacés. Cela, vous avez feint de l'ignorer.