FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 47772  de  M.   Gremetz Maxime ( Député-e-s Communistes et Républicains - Somme ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé, jeunesse et sports
Question publiée au JO le :  05/10/2004  page :  7717
Date de changement d'attribution :  18/05/2007
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  vaccinations
Analyse :  hépatite B. maintien
Texte de la QUESTION : M. Maxime Gremetz interroge M. le ministre de la santé et de la protection sociale alors qu'une étude anglaise vient d'être publiée, semblant montrer un risque accru de survenue de scléroses en plaques chez les personnes adultes vaccinées contre l'hépatite B. Les associations de lutte contre le VIH/sida et les hépatites s'élèvent contre la possible réactivation de la polémique autour du vaccin de l'hépatite B. Cette étude n'est pas nouvelle. Elle était déjà connue lors de la dernière conférence de consensus sur la vaccination contre le virus de l'hépatite B qui s'est tenue les 10 et 11 septembre 2003 à Paris. A cette occasion, les scientifiques réunis s'étaient entretenus avec l'auteur de l'étude. Comme dans beaucoup d'autres études, ils avaient relevé certains biais susceptibles de fausser les résultats. D'autre part, l'étude portait sur un petit nombre de cas (une dizaine de scléroses en plaques), et les recommandations de la conférence n'avaient pas été modifiées par cette seule étude. Alors que de nombreux autres travaux, tout aussi sérieux, ne mettent en effet pas en valeur de risque accru, les recommandations restent à ce jour en faveur de la vaccination des nouveau-nés et de la vaccination des personnes les plus exposées au virus de l'hépatite B par leur travail ou leurs pratiques sexuelles. Le vaccin contre l'hépatite B a été mis au point par des équipes françaises il y a vingt-quatre ans et la France a aujourd'hui la plus mauvaise couverture vaccinale des pays riches. Or l'hépatite B est une maladie qui se transmet très facilement. Le vaccin contre l'hépatite B est donc efficace contre les hépatites fulminantes, la survenue de cirrhoses et de cancers primaires du foie, la surcontamination par le virus de l'hépatite Delta. Personne n'envisagerait aujourd'hui de remettre en cause la vaccination des personnels de soins ; il faut aujourd'hui inciter les personnes exposées à faire la même chose. En Hollande ou en Belgique, des campagnes ciblées sont mises en place afin d'inviter ces personnes à se faire dépister et vacciner. Aussi, il souhaite savoir si le Gouvernement entend prochainement mettre en place des campagnes de vaccination des nouveau-nés, des enfants et des personnes exposées qui n'ont pas été vaccinées.
Texte de la REPONSE :
CR 12 Picardie N