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Texte de la QUESTION :
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M. Pierre Amouroux souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'enseignement des langues étrangères dans le système éducatif français. Avec le développement de la mondialisation et l'élargissement de l'Union européenne, il est indispensable que les jeunes qui entrent dans le monde actif aient des compétences linguistiques autres que le français. Plusieurs rapports soulignent ce problème et dénoncent constamment le retard de la France dans ce domaine, en comparaison des autres États de l'Union européenne. Á titre d'exemple, les Pays-Bas prévoient l'obligation d'enseigner dès la 6e une langue étrangère et, en 5e, il est fréquent que les collégiens aient, en totalité, trois langues étrangères dans leur programme scolaire. Face à ce constat, les ministères successifs depuis 1989 apportent leur lot de contributions sans réelle avancée. C'est dans ce sens que le Président de la République a indiqué, lors de son allocution du 14 juillet 2003, la nécessité d'améliorer et de renforcer l'enseignement des langues. Par conséquent, il souhaite connaître les intentions du Gouvernement pour mener une réelle politique de promotion de l'enseignement des langues étrangères dès la primaire, voire dès la maternelle, afin de combler ce retard dans les meilleurs délais.
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Texte de la REPONSE :
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L'enseignement des langues vivantes a été rendu obligatoire dès le cycle des approfondissements de l'école primaire (CE2, CM1 et CM2) par les programmes du 25 janvier 2002 dont la mise en oeuvre sera effective à tous les niveaux de l'école au cours de la présente année scolaire. Cet enseignement a trois objectifs : l'usage de la langue étudiée dans un nombre limité de situations de communication adaptées à un jeune enfant, l'acquisition de quelques connaissances linguistiques précises, l'initiation à des savoirs culturels sur les modes de vie des pays ou régions où la langue est parlée. La première finalité est l'acquisition par les élèves de compétences de compréhension et d'expression orales. À cette fin, l'apprentissage est centré sur des activités de communication. Ce premier niveau d'acquisitions a vocation à constituer une base qu'il convient ensuite de perfectionner et d'étendre au collège. Afin d'élever le niveau de maîtrise des langues vivantes étrangères par les jeunes Français, un ensemble de mesures est présenté dans le projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école qui sera débattu au Parlement au début de l'année 2005 : la pratique d'au moins une langue vivante étrangère fera partie du socle des connaissances et compétences indispensables ; dans la scolarité obligatoire, chaque élève suivra un enseignement de deux langues vivantes autres que la langue nationale : l'étude de l'une de ces deux langues débutera au cours élémentaire première année (CE1) et sera poursuivie au collège où la seconde langue sera progressivement proposée à partir de la classe de 5e. L'enseignement sera organisé afin de privilégier les compétences de compréhension et d'expression orales ; il sera effectué, au collège et au lycée, par groupes de compétences au sens du cadre commun de référence pour les langues du Conseil de l'Europe. Il s'agit là d'une innovation pédagogique majeure. Ces groupes seront de surcroît progressivement allégés. D'autres mesures, concernant l'ouverture internationale des enseignements, le recrutement et la formation des enseignants, sont également envisagées.
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