FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 49304  de  M.   Dumas William ( Socialiste - Gard ) QE
Ministère interrogé :  agriculture, alimentation et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  26/10/2004  page :  8223
Réponse publiée au JO le :  28/06/2005  page :  6435
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  recherche
Tête d'analyse :  INRA
Analyse :  station de Saint-Christol-lez-Alès. délocalisation. perspectives
Texte de la QUESTION : M. William Dumas attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur la situation de la station de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Saint-Christol-lez-Alès. Cette station de recherche comprend deux pôles, biologie intégrative et virologie des insectes (BIVI) et baculovirus et thérapies. La direction de l'INRA envisage que le premier de ces pôles rejoigne le site de Montpellier. Cette perspective d'évolution est très inquiétante et signifie à plus ou moins brève échéance la fermeture de la station de recherche de Saint-Christol-lez-Alès. L'existence et le développement de cette station de recherche est pourtant un atout majeur pour l'avenir industriel du bassin alésien déjà fortement touché par des problèmes de chômage. Dès lors, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles seront les initiatives qu'il a prises ou qu'il va prendre afin de maintenir et de développer la station de recherche de l'INRA sur le site de Saint-Christol-lez-Alès.
Texte de la REPONSE : L'unité mixte de recherche « pathologie comparée » a été créée en 1998 entre l'INRA, le CNRS et l'université de Montpellier 2 sur le site de Saint-Christol-lez-Alès. Cette unité conduit deux projets de recherche : l'un sur la biologie intégrative et la virologie des insectes ; l'autre sur les baculovirus et leur utilisation en thérapie. Elle a fait l'objet de deux évaluations par des experts en 2001 et en 2004. Les conclusions de cette dernière mission soulignent la qualité et l'intérêt des deux projets et les compétences des personnels impliqués. Elles relèvent également que la convergence et les interactions entre ces projets restent très faibles, ce qui fragilise l'ensemble du dispositif. C'est pourquoi, dans un souci de cohérence et d'efficacité scientifique, la décision a été prise, de manière concertée entre le CNRS et l'INRA, de dissocier l'unité en deux entités et de procéder à une restructuration globale du site de Saint-Christol-lez-Alès : le développement du thème « baculovirus et thérapie » sera poursuivi sur le site de Saint-Christol-lez-Alès dans le cadre d'une unité du CNRS à laquelle est associé l'INSERM ; l'équipe travaillant sur la biologie intégrative et la virologie des insectes sera redéployée sur le campus de l'université de Montpellier, à proximité d'une unité avec laquelle elle collabore déjà. Les travaux de l'équipe « baculovirus et thérapie » conduits sur le site de Saint-Christol-lez-Alès représentent un potentiel de développement biotechnologique que le ministère chargé de l'agriculture, tout comme le CNRS et l'INRA, sont très attachés à préserver car il est une source d'innovations industrielles. Loin de se désengager du site de Saint-Christol-lez-Alès, l'INRA apporte un soutien déterminant à son évolution. Ainsi, 5 ou 6 agents de l'INRA seront, selon leurs souhaits, mis à la disposition du CNRS à Saint-Christol-lez-Alès ou de l'École des mines d'Alès. Les immeubles domaniaux de Saint-Christol-lez-Alès remis en dotation par le ministère chargé de l'agriculture en 1964 à l'INRA seront mis à la disposition du site. Il s'agit d'environ 4 000 m² de bâtiments dont 2 300 m² de laboratoires-bureaux et 290 m² d'insectarium, sur un terrain d'environ 4 hectares. Enfin l'ensemble des équipements de l'INRA dont l'équipe « baculovirus et thérapie » pourrait avoir l'utilité, seront maintenus en place. L'INRA pourrait s'associer à d'autres pistes de développement du site, telle que la création d'un centre d'accueil de start-up en lien avec la communauté d'agglomérations du Grand-Alès ou l'implantation de laboratoires associés de l'École des mines. Des compétences reconnues, un patrimoine de matériel scientifique et des installations immobilières, sont donc maintenus sur le site de Saint-Christol. Ces ressources constituent un véritable atout pour développer les activités de valorisation et de transfert, sous la responsabilité du CNRS. La réorganisation du site en cours lui permet par ailleurs d'envisager dans les meilleures conditions l'accueil et le développement d'activités scientifiques et technologiques complémentaires.
SOC 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O