FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 5048  de  M.   Bourg-Broc Bruno ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QE
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  21/10/2002  page :  3633
Réponse publiée au JO le :  17/02/2003  page :  1198
Rubrique :  politique extérieure
Tête d'analyse :  Congo Brazzaville
Analyse :  liberté de culte
Texte de la QUESTION : Au Congo Brazzaville, des prêtres catholiques sont victimes d'agressions répétées. Notamment, un religieux français, pris en otage par une faction armée, est mort cet été en détention après avoir subi nombre de sévices. Les enlèvements, les attaques par des hommes en armes, les pillages et les destructions au détriment des hommes d'Eglise ne se comptent plus et ce sans que des sanctions soient prises contre les auteurs de ces agressions. M. Bruno Bourg-Broc demande en conséquence à M. le ministre des affaires étrangères quelle est son évaluation de la situation et quelles sont les mesures que la France a prises ou va prendre pour mettre fin à ces crimes et exécutions portant atteinte à la liberté religieuse.
Texte de la REPONSE : L'installation du Parlement et l'investiture du Président Sassou Nguesso en août dernier ont marqué la fin de la transition politique congolaise, ouverte à l'issue de la guerre civile de 1997. Cependant, malgré les progrès accomplis, une partie du pays demeure encore soumis à la violence - essentiellement dans la région du Pool. Le problème est celui de la permanence du noyau de résistance armée de Frédéric Bitsangou alias Pasteur Ntumi, ancien chef de l'opposition armée, et qui est resté cantonné, malgré de nombreuses missions de médiation, dans la région de Vinza. Depuis le 28 mars 2002, des combats sporadiques ont repris entre éléments rebelles et forces armées dans le Pool et ponctuellement à Brazzaville (14 juin), faisant plusieurs centaines de victimes à ce jour et provoquant de nouveaux déplacements de population (40 000 personnes), de nouvelles exactions (pillages, disparitions et viols) et des interruptions momentanées du trafic ferroviaire entre Brazzaville et Pointe Noire. La violence n'est cependant jamais une fatalité, et la question des atteintes à la liberté religieuse enregistrées dans le Pool s'inscrit dans la problématique plus générale de l'apaisement de la crise ouverte dans cette région du Congo. A l'initiative du gouvernement congolais, de nouvelles perspectives de règlement politique de ce conflit sont en train, progressivement, de se dégager. Ces initiatives sont suivies attentivement par la France et ses partenaires de l'Union européenne. Plus fondamentalement, la stabilité durable du Congo demeure tributaire des perspectives de son développement. Aussi s'agit-il pour la France, après avoir été le seul bailleur de fonds bilatéral à maintenir son aide pendant la crise, de poursuivre ses efforts en faveur de la paix et de la démocratie et de contribuer à la reconstruction du Congo. C'est pourquoi la politique française de coopération est orientée, selon trois axes, au bénéfice direct des populations : la réhabilitation de l'Etat de droit qui comprend la justice, la police, la gendarmerie et la défense ; le renforcement des structures de l'Etat et du service public ; l'amélioration des conditions de vie, notamment par un appui aux structures de proximité à vocation sociale et éducative. Avec l'aide directe, ce sont là les meilleurs atouts que la France puisse apporter à l'Etat congolais pour l'aider à répondre aux aspirations à la paix et à la prospérité de sa population.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O