FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 50676  de  M.   Lagarde Jean-Christophe ( Union pour la Démocratie Française - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé et solidarités
Question publiée au JO le :  09/11/2004  page :  8830
Réponse publiée au JO le :  27/09/2005  page :  9017
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  retraites : régime général
Tête d'analyse :  montant des pensions
Analyse :  minimum contributif. uniformisation
Texte de la QUESTION : M. Jean-Christophe Lagarde appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale au sujet de l'application de la loi relative à la réforme des retraites votée le 21 août 2003. En effet, la mise en oeuvre de ce texte va visiblement entraîner selon certaines organisations syndicales la création de trois ou quatre niveaux de minimum contributif, au fur et à mesure des années. Cette situation est particulièrement injuste lorsqu'on connaît le niveau des ressources de ces bénéficiaires. Aussi, il lui demande si il ne serait pas possible d'instaurer un seul niveau de minimum contributif, c'est-à-dire engager une harmonisation identique à ce qui se passe actuellement pour les différents taux du SMIC.
Texte de la REPONSE : Selon l'exposé des motifs de la loi de 1983, la création du minimum contributif visait à « valoriser la carrière des assurés qui, bien qu'ayant travaillé un grand nombre d'années, n'ont acquis, en contrepartie de salaires faibles, qu'une pension inférieure au montant du minimum vieillesse ». Or, le champ d'application de ce minimum a été étendu très au-delà de cet objectif initial : catégories d'assurés bénéficiant automatiquement du taux plein dès soixante ans pour inaptitude au travail, assurés bénéficiant du taux plein à soixante-cinq ans sans longue carrière, obtention du taux plein grâce à des durées d'assurance validées gratuitement, etc. On comptait 3 048 872 bénéficiaires pour 2001, ce qui représentait 33,36 % des pensions directes servies. Par ailleurs, il est incontestable que le minimum contributif, qui était l'équivalent de 60 % du SMIC brut en 1983, n'en représentait plus que 45 %. Il est ainsi paradoxal que le montant du minimum contributif - 558,86 euros mensuels - soit aujourd'hui inférieur au minimum vieillesse (601,95 euros) ; en 1983, les montants des deux minima étaient identiques. Le minimum vieillesse a en effet bénéficié de « coups de pouce » différenciés, alors que le minimum contributif a évolué au même rythme que celui des pensions. C'est pour redonner tout son sens à ce dispositif que l'article 26 de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites prévoit qu'à compter du 1er janvier 2004 le minimum contributif est majoré au titre des périodes ayant donné lieu à cotisations à la charge de l'assuré. Le décret n° 2003-1279 du 26 décembre 2003 relatif au montant minimum des pensions de vieillesse et modifiant le code de la sécurité sociale en fixe les modalités d'application. Le minimum majoré est servi entier si l'assuré réunit au régime général la durée d'assurance maximum prévue pour le calcul de la pension. Le minimum est calculé proportionnellement au nombre de trimestres accomplis si la durée d'assurance n'est pas complète. Une première majoration de 3 % est intervenue au 1er janvier 2004, deux autres majorations de 3 % étant prévues en 2006 et en 2008. A terme, ces revalorisations contribueront à assurer à un salarié ayant eu une carrière complète au SMIC une retraite (base et complémentaire) égale à 85 % du SMIC net (et donc d'être largement au-dessus du minimum vieillesse).
UDF 12 REP_PUB Ile-de-France O