FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 51871  de  M.   Rivière Jérôme ( Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  culture et communication
Ministère attributaire :  culture et communication
Question publiée au JO le :  30/11/2004  page :  9332
Réponse publiée au JO le :  11/01/2005  page :  310
Rubrique :  arts et spectacles
Tête d'analyse :  cinéma
Analyse :  campagnes de promotion. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Jérôme Rivière appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur les autorisations de diffusion de campagnes de promotions cinématographiques. Le cinéaste Costa-Gavras a gagné le 3 novembre 2004 le procès en appel que lui intentait l'association Agrif. Ce procès fait suite à la polémique qui a surgi lors de la parution de l'affiche du film Amen. Il demande si, depuis cette affaire, des règles strictes ont été prises à ce sujet afin que de telles polémiques ne ressurgissent pas. En effet, ces dernières ne font qu'aggraver les tensions religieuses qui règnent dans notre société.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du ministre de la culture et de la communication sur la polémique suscitée lors de la parution de l'affiche du film Amen et des conséquences juridiques qu'il faudrait envisager. Le matériel publicitaire est d'ores et déjà soumis à deux contrôles distincts. En premier lieu, il semble utile de souligner qu'un contrôle préventif est opéré par la commission de classification des oeuvres cinématographiques sur le matériel publicitaire, incluant les affiches de film. Ce contrôle préventif se traduit par l'attribution d'un visa au matériel publicitaire de chaque oeuvre cinématographique conformément aux dispositions de l'article 6 du décret n° 90-174 du 23 février 1990 modifié. Le contrôle préventif sur les affiches de film constitue un contrôle dérogatoire au droit commun proclamant la liberté de l'affichage publicitaire. En second lieu, dans les conditions de droit commun, un contrôle répressif devant les juridictions judiciaires peut être envisagé notamment par des associations, comme ce fut le cas dans l'affaire de l'affiche du film Amen. Ces associations peuvent obtenir du juge judiciaire l'interdiction d'une affiche sur le fondement de l'article 809 du nouveau code de procédure civile si cette affiche cause par son caractère obscène un trouble manifestement illicite. Dès lors, cette superposition du contrôle préventif et du contrôle répressif constitue une garantie juridique, suffisante en l'état actuel pour prévenir la survenance de polémiques sur des sujets très sensibles. Toutefois, il convient de relativiser les conflits suscités par cette question. Plus de 500 films sont programmés chaque année dans les salles de cinéma françaises. L'affichage est un des modes de promotion des films privilégiés par les distributeurs et très peu d'affiches font l'objet de plaintes de particuliers ou d'associations. Les distributeurs apportent en général un soin particulier à la qualité de la communication qu'ils entretiennent avec le public des films par voie d'affiche.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O