Texte de la QUESTION :
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M. Francis Falala appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales au sujet de l'une des propositions inscrites dans le rapport sur la lutte contre les réseaux de trafiquants de stupéfiants que lui a remis, le 15 octobre 2004, le député Jean-Luc Warsmann. Plus précisément, l'auteur y préconise d'aider les pays de départ des passeurs de drogue à rendre plus opérationnels leurs contrôles aériens, prenant l'exemple de l'opportunité de financement d'un appareil de radiologie qui serait basé à l'aéroport de La Paz en Bolivie, pour confondre plus efficacement les suspects d'ingestion de produits stupéfiants. Aussi, il souhaite qu'il lui indique sa position et ses intentions relativement à cette proposition.
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Texte de la REPONSE :
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L'une des propositions du rapport du député Jean-Luc Warsmann sur la lutte contre les réseaux de trafiquants de drogues consiste à mieux contrôler dans les aéroports sensibles les lignes à destination de la France. Constatant qu'il ne suffit pas de renforcer les moyens de détection des passagers à l'arrivée dans nos aéroports, il recommande d'aider les pays de départ à rendre plus opérationnels leurs contrôles aériens. Il est vrai que le trafic de passeurs continue de croître en France, comme dans tous les pays européens. En 2003, 800 kilos de cocaïne ont ainsi été saisis sur les aéroports de Roissy et Orly et 230 passagers interpellés pour transport in corpore. Il importe donc de développer une coopération technique et opérationnelle avec les aéroports de départ les plus sensibles (en Colombie, au Pérou, en Bolivie) afin d'y favoriser la détection des passagers suspects puis le démantèlement des réseaux de recrutement. Des initiatives en ce sens ont été prises par d'autres pays. La France est déjà associée à cette démarche : les attachés de sécurité intérieure et les attachés douaniers en poste dans les pays de départ organisent régulièrement sur les sites aéroportuaires des actions de formation aux contrôles des passagers. Ils peuvent également contribuer à des dotations en matériels légers. L'approfondissement de ces efforts doit être examiné, au vu des coûts financiers en jeu, en liaison avec nos partenaires européens.
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