FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 52588  de  M.   Le Bouillonnec Jean-Yves ( Socialiste - Val-de-Marne ) QE
Ministère interrogé :  solidarités, santé et famille
Ministère attributaire :  solidarités, santé et famille
Question publiée au JO le :  07/12/2004  page :  9645
Réponse publiée au JO le :  22/02/2005  page :  1998
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  orthophonistes
Analyse :  formation
Texte de la QUESTION : M. Jean-Yves Le Bouillonnec * appelle l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur la formation initiale des orthophonistes. Dans le cadre de l'harmonisation des systèmes européens de l'enseignement supérieur, le Gouvernement envisage de réduire le cursus universitaire des étudiants en orthophonie à une licence professionnelle équivalente à un crédits d'heures de 180 ETC. En diminuant de la sorte la durée la formation initiale, le Gouvernement compromet la qualité des soins qui seront rendus. Or l'orthophonie est particulièrement essentielle pour le traitement de pathologies graves et répandues comme les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Par le décret n° 2002-271 du 2 mai 2002, le Gouvernement a d'ailleurs lui-même marqué officiellement l'importance et la compétence des orthophonistes. Il lui demande donc de prendre en compte les besoins réels en formation initiale et de consacrer les études d'orthophonie par l'obtention d'un master professionnel.
Texte de la REPONSE : La qualité des soins est une préoccupation constante du Gouvernement. La compétence des professionnels de santé qui repose sur un processus adapté de formation, en est un facteur essentiel. Les orientations prises en matière de formation des professions de santé dont font partie les orthophonistes, s'organisent autour de la formation initiale et, depuis la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, de la mise en place d'une obligation de formation continue. S'agissant de la formation initiale, deux orientations sont privilégiées : son recentrage sur les connaissances incontournables nécessaires à l'acquisition des compétences liées au coeur du métier et l'amélioration de sa qualité notamment par des stages plus formateurs et parfois - moins nombreux - avec mise en place d'un vrai tutorat. En parallèle, la mise en place d'une formation continue, inscrite dans la loi précitée, permettra de compléter, tout au long de la vie, les connaissances et les compétences acquises en formation initiale et de les adapter aux évolutions des techniques, de la société et des changements de lieux d'exercice du professionnel. La réforme licence, master, doctorat (LMD) s'inscrit dans cette logique. Elle permettra la mise en place de passerelles entre professions, des évolutions de carrière et des échanges internationaux avec les pays de l'Europe. Une réflexion sur la mise en place de ce dispositif est actuellement menée par le ministère de la santé et le ministère de l'éducation nationale. Cette réflexion ne vise en aucun cas à créer une orthophonie à deux vitesses puisque le niveau de sortie qui sera proposé permettra d'effectuer, comme actuellement, la rééducation orthophonique adaptée à tous les types de pathologies prises en charge. Elle n'est pas encore finalisée. Cette réflexion devrait faire l'objet, dans les prochaines semaines, de réunions de présentation du dispositif aux différentes professions concernées avant d'engager avec elles, si elles adhèrent aux grandes orientations qui seront définies et souhaitent s'engager dans la démarche proposée, le travail sur la réforme du contenu des programmes à partir de la description du métier. En tout état de cause, les formations actuelles persistent. Les propositions de cursus universitaires émaneront à titre expérimental des universités.
SOC 12 REP_PUB Ile-de-France O