FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 52623  de  M.   Léonard Gérard ( Union pour un Mouvement Populaire - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  07/12/2004  page :  9600
Réponse publiée au JO le :  08/02/2005  page :  1365
Rubrique :  commerce et artisanat
Tête d'analyse :  grande distribution
Analyse :  relations avec les fournisseurs
Texte de la QUESTION : M. Gérard Léonard appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'inquiétude exprimée par les commerçants spécialisés en jouets face à une refonte éventuelle de la loi du 1er juillet 1996 dite loi Galland, sur la base des propositions du rapport Canivet. Le Syndicat français du jouet estime que les mesures préconisées dans ce rapport, tout particulièrement concernant le « seuil de revente à perte » et les « marges arrière » auraient des répercussions catastrophiques sur l'ensemble des commerces spécialisés du secteur. Le marché du jouet est extrêmement saisonnier et très concurrentiel. Pour la grande distribution, les jouets représentent un produit d'appel, la faiblesse de la marge étant compensée par la vente d'autres produits. Dans l'impossibilité de mener la même politique de discount, les commerces de jouets se verraient confrontés à d'importantes difficultés dans l'hypothèse d'une libération totale des prix. Ces difficultés ne manqueraient pas de conduire à des dépôts de bilan et à des licenciements. Le marché se trouverait quant à lui déséquilibré au profit de la seule grande distribution. On assisterait à une réduction de l'offre proposée aux consommateurs. Face à cette inquiétude des commerçants spécialisés en jouets, il lui demande de bien vouloir préciser quelles sont ses intentions dans ce domaine, étant souligné qu'il est essentiel de sauvegarder l'avenir d'un secteur déjà largement exposé à la concurrence et qui apporte un service de qualité et de proximité aux consommateurs.
Texte de la REPONSE : La loi du 1er juillet 1996 a permis de mettre fin aux pratiques de revente à perte préjudiciables à l'ensemble de l'économie et de préserver un équilibre entre les différentes formes de commerce. Toutefois, depuis l'entrée en vigueur de ce texte, on a pu assister à une dérive des marges arrière qui a entraîné un processus inflationniste défavorable au consommateur. Afin d'analyser cette situation, des travaux ont été menés tant par la mission d'experts présidée par M. Canivet, premier président de la Cour de cassation, que par le sénateur Alain Fouché qui s'est penché plus spécifiquement sur l'équipement commercial. Conscient de la nécessité d'une approche globale des problèmes qui concernent l'industrie et le commerce, le Gouvernement a mis en place, le 23 novembre 2004, un groupe de travail qui a pour mission d'analyser les conclusions de ces différents rapports et d'évaluer l'efficacité des dispositifs en vigueur pour garantir la loyauté et l'équité des rapports commerciaux, mais aussi l'équilibre entre les différentes formes de commerce. Ce bilan permettra au Gouvernement d'arrêter les aménagements législatifs et réglementaires nécessaires dès la fin du premier semestre 2005. Les spécificités du secteur des jouets, qui sont soulignées dans la question, seront bien entendu également examinées et prises en compte dans la réflexion générale. En tout état de cause, les pouvoirs publics sont d'ores et déjà particulièrement attentifs aux pratiques qui seraient mises en oeuvre dans ce secteur et seraient susceptibles de nuire au fonctionnement d'une concurrence loyale sur le marché et aux intérêts tant des opérateurs de la filière que des consommateurs.
UMP 12 REP_PUB Lorraine O