FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 53482  de  M.   Birraux Claude ( Union pour un Mouvement Populaire - Haute-Savoie ) QE
Ministère interrogé :  solidarités, santé et famille
Ministère attributaire :  solidarités, santé et famille
Question publiée au JO le :  14/12/2004  page :  9882
Réponse publiée au JO le :  22/02/2005  page :  1998
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  orthophonistes
Analyse :  formation
Texte de la QUESTION : M. Claude Birraux * attire l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur les inquiétudes des orthophonistes concernant l'intégration de leur formation initiale dans la réorganisation de l'ensemble des études de santé. En effet, ces professionnels soulignent que dans le cadre du projet de réforme des études d'orthophonie, la réflexion qui est menée sur l'évolution du certificat de capacité dont ces professionnels sont titulaires, ne tient compte ni de l'évolution de la profession qui est classée dans la catégorie des auxiliaires médicaux ni de la réalité de sa pratique. Ces professionnels demandent que soient pris en compte leurs besoins réels en formation initiale et que soit compris qu'une réduction de leur cursus à un nombre restreint de crédit d'heures ne permettra plus d'assurer la qualité des soins. Il lui demande donc de bien vouloir lui faire connaître ses intentions à ce sujet.
Texte de la REPONSE : La qualité des soins est une préoccupation constante du Gouvernement. La compétence des professionnels de santé qui repose sur un processus adapté de formation, en est un facteur essentiel. Les orientations prises en matière de formation des professions de santé dont font partie les orthophonistes, s'organisent autour de la formation initiale et, depuis la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, de la mise en place d'une obligation de formation continue. S'agissant de la formation initiale, deux orientations sont privilégiées : son recentrage sur les connaissances incontournables nécessaires à l'acquisition des compétences liées au coeur du métier et l'amélioration de sa qualité notamment par des stages plus formateurs et parfois - moins nombreux - avec mise en place d'un vrai tutorat. En parallèle, la mise en place d'une formation continue, inscrite dans la loi précitée, permettra de compléter, tout au long de la vie, les connaissances et les compétences acquises en formation initiale et de les adapter aux évolutions des techniques, de la société et des changements de lieux d'exercice du professionnel. La réforme licence, master, doctorat (LMD) s'inscrit dans cette logique. Elle permettra la mise en place de passerelles entre professions, des évolutions de carrière et des échanges internationaux avec les pays de l'Europe. Une réflexion sur la mise en place de ce dispositif est actuellement menée par le ministère de la santé et le ministère de l'éducation nationale. Cette réflexion ne vise en aucun cas à créer une orthophonie à deux vitesses puisque le niveau de sortie qui sera proposé permettra d'effectuer, comme actuellement, la rééducation orthophonique adaptée à tous les types de pathologies prises en charge. Elle n'est pas encore finalisée. Cette réflexion devrait faire l'objet, dans les prochaines semaines, de réunions de présentation du dispositif aux différentes professions concernées avant d'engager avec elles, si elles adhèrent aux grandes orientations qui seront définies et souhaitent s'engager dans la démarche proposée, le travail sur la réforme du contenu des programmes à partir de la description du métier. En tout état de cause, les formations actuelles persistent. Les propositions de cursus universitaires émaneront à titre expérimental des universités.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O