DIFFICULTÉS D'APPLICATION DE LA LOI SUR
L'ACCUEIL
ET L'HABITAT DES GENS DU VOYAGE EN
INDRE-ET-LOIRE
M. le président. La parole
est à M. Guy Geoffroy, pour exposer la question, n° 538, de
Mme Claude Greff, relative aux difficultés d'application de la loi sur
l'accueil et l'habitat des gens du voyage en Indre-et-Loire.
M. Guy
Geoffroy. Mme Greff, retardée, vous prie de l'excuser. Elle
souhaite demander au Gouvernement des précisions sur l'accueil et le
stationnement des gens du voyage dans son département d'Indre-et-Loire.
Ce problème est en effet récurrent,
notamment dans la deuxième circonscription. Certaines difficultés sont à
craindre lors de la mise en place des dispositions de la législation actuelle,
notamment celles que nous avons réformées dans la loi sur la sécurité
intérieure. On peut craindre également que les délais prévus par la loi ne
puissent être tenus. Lorsque des terrains d'accueil existent, ils ne permettent
malgré tout pas de résoudre les problèmes de nuisances de toutes sortes. Les
plaintes des habitants comme des élus locaux qui ont à gérer la situation sont
constantes, et le sujet est pour tous une préoccupation essentielle.
Mme Greff souhaiterait donc
obtenir des précisions sur les mesures que le Gouvernement entend prendre sur la
question du stationnement des gens de voyage ainsi que sur les dispositions en
matière de sédentarisation et d'humanisation des conditions d'accueil de ces
populations.
M. le président. La parole
est à M. le secrétaire d'Etat aux transports et à la mer.
M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports et à la mer.
Monsieur Geoffroy, j'aurais naturellement eu plaisir à répondre à
Mme Greff, mais je pense que ce problème concerne également le département
dont vous êtes l'élu, comme ceux de M. Poulou, de M. Giscard d'Estaing
ou de tous ceux qui sont présents sur ces bancs.
Le dispositif d'accueil des gens du
voyage prévu par la loi du 5 juillet 2000 va connaître une montée en
régime puisque tous les schémas départementaux seront signés d'ici à la fin de
l'année. En ce qui concerne l'Indre-et-Loire, le schéma a été signé en
juin 2002 et prévoit la réalisation de 800 places. Les textes
d'application de la loi prévoient des normes techniques et des préconisations
permettant la création d'aires de qualité et des conditions d'accueil les plus
satisfaisantes possible.
Vous
arrivez madame Greff. J'espère que vous n'avez pas eu un problème sur
l'autoroute A 10... Le TGV entre Saint-Pierre-des-Corps et Paris a peut
être simplement eu du retard !
C'est lorsque les départements
disposeront d'aires d'accueil en nombre suffisant que le problème de
stationnement des gens du voyage perdra de son acuité. Il sera alors légitime de
sanctionner les stationnements illicites comme le prévoit maintenant la loi.
En Indre-et-Loire, l'installation
des aires d'accueil a pris du retard en 2003, comme dans de très nombreux
départements français, mais la programmation 2004, qui prévoit
l'installation de trente aires pour 558 places, et de cinq aires
de petits passages pour cinquante places devrait entraîner une amélioration
sensible de la situation.
Le
Gouvernement souhaite, comme vous, favoriser la sédentarisation ou
semi-sédentarisation de ceux qui le désirent. C'est la raison pour laquelle des
terrains familiaux locatifs seront installés. Une circulaire sur ce sujet a été
adressée aux préfets de métropole le 17 décembre 2003.
Enfin, Gilles de Robien
proposera prochainement des mesures nouvelles concernant l'habitat adapté qui
peuvent intéresser ces populations.
Le Gouvernement est sensible à ces
questions difficiles des gens du voyage, que tous les maires connaissent bien,
et nous espérons qu'elles seront prises en compte correctement. En tout cas,
nous veillerons particulièrement à ce qu'il en soit ainsi dans vos départements
respectifs, mesdames, messieurs les députés, et en particulier en
Indre-et-Loire, madame Greff.
M. le président. Madame
Greff, souhaitez-vous intervenir ?
Mme Claude Greff. Non,
monsieur le président.