Texte de la REPONSE :
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L'évaluation internationale PISA 2003, menée dans une quarantaine de pays, a principalement porté sur la culture mathématique des élèves de quinze ans, c'est-à-dire sur la capacité des jeunes arrivant en fin de scolarité obligatoire à utiliser leurs connaissances et savoir-faire mathématiques pour faire face à des situations de la vie quotidienne. Elle ne vise pas l'évaluation des acquis disciplinaires et ne mesure donc pas le degré d'atteinte des objectifs des programmes d'enseignement, ce qui est, en France, l'objet d'évaluations-bilans nationales. Les résultats des élèves français sont d'ailleurs très différents selon que les questions portent sur des points dont l'étude a été abordée et approfondie, ou qu'ils font appel à des pratiques peu développées en France. L'intérêt de l'enquête PISA est donc tout autant de mesurer les compétences que maîtrisent les élèves en fonction de l'enseignement qu'ils ont reçu que de constater leur positionnement par rapport aux élèves des autres pays. La culture mathématique évaluée recouvrait quatre champs : variations et relations ; espace et formes ; incertitude ; quantité. Pour le champ « variations et relations », mettant en oeuvre la relation entre des variables, essentiellement à partir de représentations graphiques (courbes), la France obtient un score supérieur à la moyenne des pays de l'OCDE, de façon statistiquement significative. Les élèves français ont de solides compétences en matière de lecture graphique, et les questions posées sont couvertes par les contenus d'enseignement des mathématiques et d'autres disciplines. Il est à noter que ce champ « variations et relations » ne constitue pas véritablement de l'algèbre, au sens qui lui est donné en France. En ce qui concerne le champ « espace et formes », constitué d'exercices à support géométrique, la France obtient un score moindre, mais se situe néanmoins au-dessus de la moyenne, et les résultats des élèves varient nettement selon que les questions portent ou non sur des notions travaillées en classe. Par exemple, le travail de raisonnement déductif en géométrie, qui fait l'objet d'un important travail au collège en France, n'est pas évalué dans les exercices PISA. Enfin, la France se situe dans la moyenne seulement, au champ « incertitude », qui se compose des statistiques et des probabilités. Les élèves français de quinze ans n'ont reçu aucun enseignement de probabilités à ce stade de leur scolarité, ce qui peut expliquer les taux de réussite moyens obtenus à certaines questions.
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