RESPECT DES RÈGLES RELATIVES
AUX BAUX COMMERCIAUX DE COURTE DURÉE
M. le président. La
parole est à M. Daniel Poulou, pour exposer sa question, n° 544,
relative au respect des règles relatives aux baux commerciaux de courte
durée.
M. Daniel Poulou. Ma
question porte sur les pratiques des bailleurs tendant à contourner les limites
imposées par l'article L. 145-5 du code du commerce.
Lors de l'expiration de leur bail,
les bailleurs de baux de courte durée, afin d'éviter que le nouvel bail n'entre
dans le champ d'application du statut des baux commerciaux, ont souvent recours
à des tiers agissant comme prête-noms du locataire, ou changent tout simplement
le local donné en jouissance au même locataire. J'aimerais savoir si le groupe
de travail sur les baux commerciaux, mis en place le 23 septembre dernier,
envisage de proposer des mesures susceptibles de mettre un terme à ces pratiques
nuisibles au développement d'un tissu commercial dynamique, et défavorables aux
jeunes commerçants, en particulier dans les centres-villes très fréquentés.
M. le président. La
parole est à M. le ministre des sports.
M. Jean-François Lamour, ministre des sports. Monsieur le député,
permettez-moi d'excuser l'absence de M. le garde des sceaux, Dominique
Perben, qui est retenu par ailleurs.
Vous appelez son attention sur les
pratiques de certains bailleurs, qui tendent à contourner les limites posées par
l'article L. 145-5 du code du commerce.
Je souhaite rappeler tout d'abord
que cet article prévoit en effet la possibilité, lors de l'entrée dans les lieux
du preneur, de déroger au statut des baux commerciaux, à la condition que le
bail soit conclu pour une durée au plus égale à deux ans. A l'expiration de ce
délai, si le locataire reste le même, tout nouveau bail est soumis au statut des
baux commerciaux. Cependant, ainsi que vous l'indiquez, certains bailleurs, afin
d'éviter que le nouveau bail n'entre dans le champ d'application du statut des
baux commerciaux, auraient recours à des tiers agissant comme prête-noms ou
changeraient le local donné en jouissance au même locataire.
Il est évident qu'une réflexion sur
l'évolution du statut des baux commerciaux doit intégrer la nécessité de
détecter et de réprimer efficacement toute fraude en la matière. Le groupe de
travail sur les baux commerciaux, que le garde des sceaux a mis en place le
23 septembre dernier, sera donc saisi de cette question et invité à faire
des propositions très fermes à ce sujet.
M. le président. La
parole est à M. Daniel Poulou.
M. Daniel Poulou. Je
remercie M. le ministre pour ces précisions.