FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 5479  de  M.   Donnedieu de Vabres Renaud ( Union pour un Mouvement Populaire - Indre-et-Loire ) QE
Ministère interrogé :  agriculture, alimentation et pêche
Ministère attributaire :  agriculture, alimentation et pêche
Question publiée au JO le :  28/10/2002  page :  3801
Réponse publiée au JO le :  10/02/2003  page :  1007
Rubrique :  bois et forêts
Tête d'analyse :  exploitants
Analyse :  tempêtes de décembre 1999. aides de l'État
Texte de la QUESTION : M. Renaud Donnedieu de Vabres appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur les difficultés rencontrées par les sylviculteurs suite à la tempête de décembre 1999 et aux engagements alors pris par le Gouvernement. Trois ans après cette catastrophe, les propriétaires forestiers publics et privés dénoncent l'insuffisance des fonds alloués par l'Etat face à l'ampleur du sinistre qu'ils ont subi. Ils ont dû concilier la gestion forestière habituelle avec les importants travaux de nettoyage et de reconstitution des forêts, se heurtant parfois à la lenteur des procédures administratives. Il lui demande de dresser un bilan des aides effectivement distribuées par l'Etat et de préciser les orientations privilégiées par le Gouvernement pour aider efficacement ce secteur.
Texte de la REPONSE : Les enveloppes de crédits inscrites dans les lois de finances initiales pour les opérations de nettoyage et de reconstitution des forêts sinistrées se sont élevées (en incluant la part de cofinancement européen à partir de 2001) à 79,2 millions d'euros en 2000, 91,4 millions d'euros en 2001 et 96,9 millions d'euros en 2002. En 2003, l'enveloppe des crédits disponibles pour les investissements forestiers devrait atteindre 165 millions d'euros ; dans ce cadre, l'engagement pris par l'Etat, à la suite des tempêtes de décembre 1999, d'affecter une moyenne annuelle de 91,5 millions d'euros, sur une période de dix ans, pour le nettoyage et la reconstitution, sera largement respecté. S'agissant des dossiers ayant fait l'objet de l'attribution d'une aide depuis 2000, le montant total des crédits engagés s'élevait, au mois de septembre dernier, à 255 millions d'euros environ. Afin de permettre une accélération de l'instruction des dossiers de demande d'aide, des mesures de simplification des procédures, accompagnant un assouplissement des règles édictées par le décret du 16 décembre 1999 relatif aux aides de l'Etat pour les opérations d'investissement, devraient intervenir prochainement. En ce qui concerne les orientations de la politique de soutien de la filière, la loi d'orientation sur la forêt du 9 juillet 2001 comporte notamment diverses dispositions visant à encourager l'investissement en forêt. La loi a créé une catégorie de sociétés d'économie forestière ayant l'obligation de consacrer une fraction de leur actif à la bonification ou à la garantie de prêts. Les organisations représentatives des propriétaires forestiers ont été invitées à participer à la réflexion devant aboutir à la mise en place de ce nouvel outil. La loi prévoit également un dispositif d'encouragement fiscal à l'investissement en forêt (le DEFI-Forêt), visant à favoriser les regroupements de parcelles par des acquisitions. En outre, la loi a prévu qu'un rapport gouvernemental sur les assurances en forêt serait présenté au Parlement, dans le but d'examiner les diverses modalités et conditions de couverture du risque lié aux tempêtes. Une première étude a déjà été réalisée, visant à faire un état des lieux de l'assurance en forêt, à chiffrer les effets des sinistres des vingt dernières années en forêt et à présenter quelques pistes de réflexion ; elle servira de base de travail à l'élaboration du rapport prévu par la loi. Par ailleurs, l'article 58 de la loi d'orientation sur la forêt a créé le Centre national professionnel de la propriété forestière, qui coordonne toutes les actions des centres régionaux de la propriété forestière et permet, par la création et la gestion de services communs, d'intensifier le développement et la vulgarisation en forêt privée. Enfin, la promotion du matériau bois, au-delà des obligations réglementaires visant à la soutenir, doit être prise en charge par les professionnels, en favorisant notamment la création de l'interprofession et l'application de l'accord cadre bois-environnement-construction signé le 28 mars 2001 par de nombreux acteurs de la construction. Cette action bénéficie du soutien du ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales, tant au niveau national que régional.
UMP 12 REP_PUB Centre O