Texte de la REPONSE :
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En réaction aux condamnations de 75 dissidents cubains au printemps 2003, l'Union européenne avait adopté le 5 juin 2003 un certain nombre de mesures d'ordre politique visant notamment à restreindre le niveau des échanges bilatéraux. Cuba avait alors appliqué un « gel protocolaire » aux représentations de l'Union européenne. Depuis lors, Cuba a procédé à quelques libérations de prisonniers politiques, à titre conditionnel, et a rétabli, début janvier 2005, des relations normales avec les ambassades de l'Union européenne. Prenant note de ces éléments, les ministres des affaires étrangères de l'Union ont décidé, le 31 janvier 2005, de mettre en place les conditions d'un dialogue critique avec les autorités cubaines, afin d'obtenir de celles-ci des décisions positives en matière de droits de l'Homme. La déclaration du 31 janvier rappelle que les objectifs de l'action des États européens à l'égard de Cuba sont notamment la libération de l'ensemble des prisonniers politiques et l'obtention de progrès tangibles vers le pluralisme démocratique, le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle indique que la question des droits de l'homme devra être traitée à l'occasion des visites bilatérales, au cours desquelles des réunions pourront être organisées avec l'opposition pacifique. Elle souligne par ailleurs que les contacts des représentations de l'Union avec l'opposition politique à Cuba seront plus réguliers et intenses. Dialogue critique avec les autorités et approfondissement des échanges avec les dissidents sont ainsi les deux axes de cette politique.
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