Texte de la REPONSE :
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La France est aujourd'hui le premier bailleur bilatéral de Madagascar, qui est l'un des principaux bénéficiaires de notre aide publique au développement, avec des transferts annuels de 135 MEUR, tous instruments confondus (y compris les contributions aux fonds multilatéraux). Après une récession due à la crise politique en 2002, Madagascar a renoué avec la croissance (9,6 % en 2003, 5,3 % en 2004) grâce aux secteurs du BTP, du tourisme, et à la zone franche. Le programme de développement des autorités malgaches s'appuie sur la réhabilitation des infrastructures, l'éducation et la santé, ainsi que le développement rural, priorités qui s'accompagnent d'un encouragement à l'investissement privé. Les grands chantiers progressent : des résultats sont déjà perceptibles dans le réseau routier, la mise en oeuvre du programme « éducation pour tous », ou la privatisation de secteurs clés. En dépit de cette évolution favorable sur le moyen terme, 2004 a été une année difficile pour la population malgache, en raison de la forte dépréciation, de 50 %, de la monnaie et de l'inflation qu'elle a entraînée (24 %), accentuée par la hausse des cours mondiaux du pétrole et du riz. La communauté internationale apporte tout son soutien au programme du Gouvernement malgache. La Banque mondiale et le FMI ont confirmé en octobre 2004 que Madagascar avait atteint le « point d'achèvement de l'initiative des pays pauvres très endettés », entraînant l'annulation d'environ 95 % de la dette du pays au Club de Paris. La France a, pour sa part, annulé l'intégralité de ses créances commerciales et d'aide publique à l'égard de Madagascar (458 MUS$). L'Union européenne a par ailleurs décidé en 2004 d'une augmentation de l'enveloppe attribuée à Madagascar au titre du 9e Fonds européen de développement. Les entreprises françaises sont très présentes sur la Grande Ile. Dans ce contexte, l'accord franco-malgache de promotion et de protection réciproque des investissements signé à la Réunion en juillet 2003 a été ratifié par les parlements français et malgache et doit prochainement entrer en vigueur. Les conditions d'une intensification du trafic aérien entre nos deux pays sont en cours de négociation. Premier partenaire commercial et premier investisseur étranger à Madagascar, la France encourage la politique d'ouverture économique et d'amélioration de l'environnement des affaires conduite par les autorités malgaches. Par ailleurs, la réflexion au niveau communautaire sur le renforcement des relations économiques entre les régions ultra-périphériques de l'Union européenne, dont fait partie la Réunion, et leurs voisins se poursuit.
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