FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 58480  de  M.   Thomas Jean-Claude ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  22/02/2005  page :  1826
Réponse publiée au JO le :  14/03/2006  page :  2771
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  moyens de paiement
Tête d'analyse :  cartes bancaires
Analyse :  montant minimum exigé. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Thomas attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'aspect légal de la restriction de paiement par carte Bleue à moins d'une certaine somme. En effet, il n'est pas rare qu'un commerçant, qui accepte pourtant le paiement par carte bancaire, mette une restriction quant à la somme minimum : exemple : « ne prenons pas la carte à moins de 15 euros ». Il lui demande si cela relève du droit privé qui consiste à ce qu'un commerçant fait ce qu'il veut dans sa boutique ou bien si c'est réglementé.
Texte de la REPONSE : La loi n'oblige pas les commerçants à accepter les paiements par chèques ou par tout moyen de paiement autre que les espèces qui ont cours légal. Les commerçants, sauf s'ils sont affiliés à un centre de gestion agréé (article 1649 quater E bis du code général des impôts), peuvent ainsi refuser les règlements par chèque à toute personne. Un tel refus est lié aux risques d'impayés et de fraude, ainsi qu'aux frais de gestion attachés à ce moyen de paiement. De même, c'est souvent en raison du coût minimum lié à l'utilisation de la carte bancaire pour le commerçant que celui-ci détermine un montant plancher pour le paiement par carte. À cet égard, il convient de souligner que le porte-monnaie électronique Monéo est plus adapté aux paiements de petites sommes. Les obligations des commerçants en matière d'information des consommateurs sur les prix et les conditions de vente posées par l'article L. 113-3 du code de la consommation concernent également les modalités de paiement. Toutefois, en vertu de l'article L. 112-8 du code monétaire et financier, les commerçants ne peuvent refuser ni les chèques ni les virements ainsi que les cartes de paiement pour des règlements d'un montant supérieur à 3 000 euros effectués par des particuliers non commerçants.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O