Texte de la QUESTION :
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M. Denis Jacquat attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les préoccupations exprimées par la fédération régionale de Lorraine des artisans bouchers-charcutiers-traiteurs concernant la décision de la Commission européenne du 14 décembre 2004 relative aux taxes sur les achats de viande (taxes d'équarrissage) mises en oeuvre depuis 1997, qui ferait peser sur la France certaines obligations très préjudiciables aux petits artisans bouchers-charcutiers. En effet, l'article 3 de cette décision dispose que « la mesure sous forme d'exonération du paiement de la taxe en faveur de certaines entreprises de commercialisation de viande, en vigueur entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2002, constitue une aide d'État incompatible avec le marché commun. La France prend les mesures nécessaires pour récupérer les aides versées auprès des bénéficiaires au titre de ce régime ». Soulignant qu'une telle récupération représenterait une menace réelle et très grave pour la survie des toutes petites entreprises de boucherie, la fédération régionale de Lorraine des artisans bouchers-charcutiers-traiteurs souhaiterait savoir si le gouvernement français envisage réellement de demander aux entreprises visées de payer rétroactivement cette taxe pour l'ensemble de la période 1997-2002 (sous réserve de prescriptions éventuelles). Il le remercie de bien vouloir l'informer à ce sujet.
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Texte de la REPONSE :
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Par sa décision du 14 décembre 2004, la Commission européenne a mis fin à la procédure ouverte en juillet 2002, sur le fondement de l'article 88, paragraphe 2 du traité CE pour examiner la compatibilité, au regard de ce texte, du dispositif de financement du service public de l'équarrissage mis en place en 1997 pour assurer la sécurité sanitaire dans le contexte de la crise dite de « la vache folle ». La Commission a ainsi considéré que la prise en charge, au moyen d'un financement public, de l'élimination des déchets à risques des éleveurs et des abatteurs notamment, constituait des aides compatibles avec les dispositions du traité. Le Gouvernement, qui était très attaché à ce dispositif, accueille cette décision avec satisfaction. La Commission européenne a néanmoins conditionné son approbation à la restitution de l'aide implicitement octroyée aux personnes exonérées de taxe sur les achats de viandes entre 1997 et 2002. Dès à présent, le Gouvernement a engagé les démarches nécessaires auprès de la Commission, pour obtenir la reconsidération de cette exigence qui soulève de multiples difficultés juridiques et pratiques.
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