Rubrique :
|
enseignement maternel et primaire
|
Tête d'analyse :
|
programmes
|
Analyse :
|
allemand
|
Texte de la QUESTION :
|
M. Georges Hage salue la volonté commune de la France et de l'Allemagne de promouvoir, de manière active, l'enseignement des deux langues dans chacun des deux pays respectifs. L'apprentissage de l'allemand dans notre pays a beaucoup reculé. Elle était la deuxième langue choisie par les élèves auparavant. Elle est aujourd'hui largement devancée par l'espagnol. Si nous considérons que l'Allemagne est notre premier partenaire économique européen et que des liens culturels forts nous unissent, il convient de remédier à cette situation. De ce point de vue, il attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les expériences d'apprentissage précoce de l'allemand, qui lui semblent devoir être encouragées. Le collectif franco-allemand petite enfance réunit les associations franco-allemandes (crèches, halte-garderies, jardins d'enfants), qui pratiquent un tel apprentissage dans le cadre d'un projet bilingue franco-allemand. Or, ces initiatives ne sont pas soutenues, Ces associations n'ont ainsi pas été conviées à la journée franco-allemande du 22 janvier. Il n'est pas tiré parti de ces expériences éducatives. Á l'école primaire, le choix de l'anglais est le plus souvent imposé. Les parents, qui le souhaitent, ne peuvent choisir l'allemand, comme c'est le cas au collège. Il souhaiterait donc savoir ce qu'il compte entreprendre pour remédier à cette situation et promouvoir concrètement l'enseignement de l'allemand dès le plus jeune âge.
|
Texte de la REPONSE :
|
Le plan en faveur des langues vivantes étrangères présenté dans le cadre de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école affirme des ambitions fortes en matière linguistique : notre pays doit en effet rattraper son retard pour que son système éducatif puisse se porter dans ce domaine au meilleur niveau européen. Parmi les nombreuses mesures envisagées, l'effort portera d'abord à l'école primaire sur la généralisation de l'enseignement d'une langue au CE 2, puis sur son extension progressive à partir de la classe de CE 1. D'ores et déjà, 98,9 % des élèves de cours moyen et 80,9 de ceux qui sont en CE 2 suivent un enseignement de langue vivante étrangère ; 13,9 % de ces élèves apprennent l'allemand. À la suite du Consei ! franco-allemand d'octobre 2004, le ministre de l'éducation nationale et le ministre plénipotentiaire de la République fédérale d'Allemagne pour les affaires culturelles franco-allemandes ont annoncé, à Sarrebruck le 12 novembre dernier, un plan d'action pour la langue du partenaire aux recteurs d'académie français et aux responsables des autorités éducatives allemandes. Ce plan comporte plusieurs mesures applicables en France (avec des dispositions équivalentes en Allemagne) : mise en place à la fin du collège d'une certification de langue institutionnelle sur la base du cadre européen de référence ; maintien de l'enseignement de l'allemand sur la totalité du territoire des académies ; augmentation de 20 % en cinq ans de la proportion des élèves apprenant l'allemand à l'école primaire (objectif chiffré qui figure également dans le rapport annexé à la loi d'orientation) ; poursuite de l'enseignement de l'allemand au collège partout où il est assuré à l'école et augmentation de 50 % en cinq ans du nombre de classes bilangues anglais/allemand en sixième. Une brochure visant à promouvoir l'apprentissage de la langue allemande auprès des parents d'élèves de CE 1, CM 2 et de cinquième a déjà été diffusée à 800 000 exemplaires. Quant aux expériences d'apprentissage plus précoce de l'allemand, il convient de rappeler que l'éducation nationale n'a pas compétence sur les structures d'accueil de la petite enfance, telles que les crèches, haltes-garderies et jardins d'enfants.
|