FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 59440  de  Mme   Zimmermann Marie-Jo ( Union pour un Mouvement Populaire - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  08/03/2005  page :  2314
Réponse publiée au JO le :  21/06/2005  page :  6288
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  marchés publics
Tête d'analyse :  passation
Analyse :  procédures électroniques. réglementation
Texte de la QUESTION : Mme Marie-Jo Zimmermann attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le fait que la procédure des marchés publics est actuellement dématérialisée dès que leur montant dépasse 230 000 euros. Cependant, une telle dématérialisation crée parfois des difficultés importantes aux petites communes qui ne disposent pas de site internet ni d'informaticiens compétents. Elle souhaiterait qu'il lui indique quelles sont les solutions envisageables face à ce type de problème.
Texte de la REPONSE : Les dispositions du deuxième alinéa de l'article 56 du code des marchés publics (CMP) précisent qu'aucun avis ne peut plus depuis le 1er janvier 2005 interdire aux soumissionnaires de transmettre leurs candidatures et leurs offres par voie électronique, ce qui impose en conséquence que les acheteurs doivent être en mesure de les recevoir. Toutefois, ces dispositions ne s'appliquent ni aux marchés passés selon une procédure adaptée ni aux marchés de services de l'article 30 du CMP. En conséquence, le seuil à partir duquel les collectivités territoriales ne peuvent pas interdire la communication des candidatures et des offres par voie électronique est de 230 000  hors taxes. Sachant que pour l'ensemble des collectivités territoriales, y compris les établissements publics locaux de coopération, les marchés de fournitures et de services recensés en 2000 d'un montant supérieur à 240 000  hors taxes représentaient 6 % en nombre de ces marchés et les opérations de construction recensées la même année d'un montant supérieur à 240 000  hors taxes 27,5 % en nombre de ces opérations, la contrainte en matière de dématérialisation à la charge des très petites communes devrait être extrêmement faible. Il doit être observé que les investissements les plus importants de ces communes sont déjà dans une grande majorité des cas confiés à des groupements qui disposent des moyens humains et techniques mutualisés aptes à prendre en charge un processus dématérialisé. De plus, même si une collectivité se trouve obligée de recevoir des candidatures et des offres par voie électronique pour un marché au-dessus du seuil de 230 000  hors taxes, celle-ci n'est pas contrainte de créer en propre un site ou une plate-forme de marché. En effet, des prestataires de services informatiques mettent déjà à disposition des équipements ad hoc selon une facturation par marché ou à forfait. Il a aussi été prévu dans le cadre de la plate-forme de marchés de l'État et de l'Union des groupements d'achats publics (UGAP) que celle-ci, dans son rôle de centrale d'achat, pouvait rendre un service identique à ces collectivités. Pour aider à la mise en oeuvre de la dématérialisation des procédures de passation des marchés publics, tous les acteurs en présence disposent librement d'informations tant sur le plan juridique que technique sur les sites du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie (www.minefi.gouv.fr) et de l'agence pour le développement de l'administration électronique (www.adae.gouv.fr).
UMP 12 REP_PUB Lorraine O