Texte de la REPONSE :
|
La loi du 21 août 2003 a aligné la pension de réversion des veufs de fonctionnaires sur celle des veuves en supprimant les conditions restrictives d'âge d'entrée en jouissance et de plafonnement de la pension. Dans le cadre de cette réforme, les pensions à jouissance différée ont été supprimées. Cette nouvelle réglementation s'applique à tous les décès survenus après le 1er janvier 2004, date d'intervention de la loi. Pour un veuf ayant bénéficié, comme dans le cas présenté ici, d'une pension à jouissance différée en 1999, la rétroactivité n'est possible que dans la limite de l'article L. 55 du code des pensions. Celui-ci autorise, en cas d'erreur de droit, la révision d'une pension dans le délai d'un an à compter de sa notification, qui constitue le point de départ du délai de recours. Au-delà de ce délai d'un an, la pension est définitivement acquise et ne peut plus être modifiée, sauf en cas d'erreur matérielle. L'ancienne réglementation comportait, en effet, une erreur de droit dans la mesure où elle n'était pas conforme au principe d'égalité entre homme et femme posé par la jurisprudence européenne. Compte tenu de l'ancienneté des faits, la révision de cette pension n'est pas compatible avec l'article L. 55 du code des pensions. Cette disposition constitue une application du principe fondamental de la sécurité juridique, pleinement reconnu par le droit communautaire. À ce titre, elle n'est pas susceptible actuellement d'évolution.
|