FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 60900  de  M.   Gremetz Maxime ( Député-e-s Communistes et Républicains - Somme ) QE
Ministère interrogé :  équipement
Ministère attributaire :  transports, équipement, tourisme et mer
Question publiée au JO le :  22/03/2005  page :  2888
Réponse publiée au JO le :  19/07/2005  page :  7203
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  transports ferroviaires
Tête d'analyse :  SNCF
Analyse :  fret. unité de production de Longueau. emploi et activité
Texte de la QUESTION : M. Maxime Gremetz interroge M. le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer à propos du transport ferroviaire. Malgré une diminution du nombre de décès par accidents, l'insécurité routière reste importante. La pollution pose un grave problème à la société et son avenir même est menacé. Des centaines de milliers de camions circulent sur les routes et autoroutes, traversent les localités et dégradent les infrastructures. Les populations qui vivent ces problèmes au quotidien exigent de plus en plus qu'une nouvelle politique des transports soit mise en place. Sans mettre en concurrence ces trois modes de transport (route, eau et fer), une juste répartition doit être décidée au plus vite. Malheureusement, les décisions budgétaires, et donc les investissements en faveur du ferroviaire ne suivent pas. Depuis un an, la SNCF (dont le premier actionnaire est l'État) a mis en oeuvre, malgré l'avis défavorable des cheminots et de leurs organisations syndicales un plan fret. Celui-ci a pour effet, entre autres, de transférer des quantités importantes de fret du rail vers la route. Ainsi, la répartition de la part modale entre le ferroviaire et la route va encore évoluer en faveur de cette dernière. Des milliers de camions supplémentaires vont encore augmenter la surcharge de nos routes et autoroutes. En plus des effets néfastes pour la population (insécurité routière, pollution), ce plan fret est destructeur en terme d'emplois, avec toutes les conséquences que cela induit. Ainsi, le site ferroviaire de Longueau, qui a déjà perdu 430 emplois ces vingt dernières années, va de nouveau, et malgré la création d'un rôle de maintenance, perdre à terme 160 emplois. Pourtant, le savoir-faire des cheminots présents sur le site est reconnu nationalement, la qualité du travail est certifiée aux normes européennes et bénéficie d'une assurance qualité ferroviaire. Il bénéficie d'infrastructures importantes, avec des voies couvertes de grande longueur et un tunnel à peinture. Les cheminots qui, par leur travail et leur engagement, ont contribué à ce que cet établissement ait une renommée nationale sont prêts à poursuivre leurs efforts, y compris en acceptant une charge de travail mixte (wagons et matériel voyageurs). Face à tous ces éléments, il serait incompréhensible que la SNCF maintienne sa décision de fermeture. Cela est d'autant moins justifié qu'actuellement, la direction matériel de la SNCF confie 20 % des wagons en révision à des industries privées. Décider du retour de cette charge de travail dans un atelier SNCF comme celui de Longueau sauverait celui-ci et assurerait l'avenir de l'EIMM Picardie (avec deux sites). Le choix doit être fait de redéployer le fret ferroviaire. Ainsi, l'avenir d'établissements comme ceux de Longueau, l'EMT (charge TER et locotracteurs) et l'UP fret (charge mixte possible wagons et voyageurs) serait non seulement pérennisé, mais ils verraient de plus leur développement assuré. Il lui demande des décisions concrètes concernant l'avenir de l'UP Maintenance-fret de Longueau et de l'EIMM Picardie. Il lui demande l'assurance que Gouvernement maintiendra l'activité du site de Longueau, et il souhaite savoir quelles mesures concrètes il compte prendre pour le développement de son activité.
Texte de la REPONSE : Des informations contradictoires ont circulé au sujet du devenir du site ferroviaire de Longueau-Amiens et de l'Établissement industriel de maintenance de matériel (EIMM) qui y est implanté. À cette occasion, la SNCF a confirmé sa volonté de faire du site de Longueau un « pôle d'expertise national », en matière de maintenance des locomotives diesel et des matériels TER. Cette forme de spécialisation des différents établissements permet de mieux organiser et optimiser la maintenance du matériel roulant sur l'ensemble du territoire national. S'agissant, en revanche, de l'activité de maintenance des wagons de fret, qui a pendant longtemps constitué l'activité principale de l'EIMM de Longueau, la baisse du plan de charge a nécessité une réduction de l'effectif concerné en 2005. Ces évolutions résultent de la mise en oeuvre par la SNCF de son plan de redressement de l'activité fret et de la réduction effective des trafics jusqu'en 2006. Néanmoins, la SNCF indique que la diminution d'une dizaine d'emplois sur le site de Longueau en 2005 sera suivie d'une stabilisation des effectifs garantie sur les trois années suivantes. Enfin, il apparaît important de signaler que la SNCF a également installé à Amiens en 2004 une zone de production fret correspondant à soixante-cinq nouveaux emplois. Elle prévoit de positionner également à Amiens une agence de prestations familiales pour les agents SNCF. Ces avancées seront de nature à conforter l'importance du pôle ferroviaire d'Amiens-Longueau.
CR 12 REP_PUB Picardie O