FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 60941  de  M.   Rivière Jérôme ( Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  défense
Ministère attributaire :  défense
Question publiée au JO le :  22/03/2005  page :  2870
Réponse publiée au JO le :  12/07/2005  page :  6851
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  ministères et secrétariats d'État
Tête d'analyse :  défense : services spéciaux
Analyse :  contrôle. comparaisons internationales
Texte de la QUESTION : M. Jérôme Rivière appelle l'attention de Mme la ministre de la défense sur les procédures de contrôle des activités de renseignements par le Parlement en Autriche. La France est l'un des pays à ne disposer d'aucune commission parlementaire chargée du contrôle des services de renseignements. De nos jours, il serait certainement pertinent que l'activité de ces services soit examinée par les députés et les sénateurs. Pour comparaison, il demande quel est le pouvoir de contrôle du Parlement sur les activités des services spéciaux en Autriche.
Texte de la REPONSE : En Autriche, le contrôle parlementaire des services de renseignement est prévu par l'article 52 de la Constitution fédérale. Cette disposition, qui résulte d'une modification constitutionnelle entrée en vigueur en 1993, prévoit que les commissions du Conseil national chargées des affaires intérieures et de la défense disposent chacune d'une sous-commission compétente, l'une pour le contrôle des services de renseignements civils et l'autre pour celui des services de renseignements militaires. Conformément à l'article 52 précité, les deux sous-commissions, composées chacune de quatorze députés et comprenant au moins un membre des différents partis représentés, sont chargées de contrôler la nature et la légalité des mesures prises par les services de renseignements. Si chaque membre de ces sous-commissions a la possibilité de demander des informations relatives aux services, la demande de consultation de documents requiert en revanche une décision de la sous-commission concernée dans son ensemble. Le ministre compétent peut opposer un refus à ces demandes en cas d'impossibilité de les satisfaire, ou de nécessité de préserver des intérêts nationaux ou la sécurité de certaines personnes. Les compétences des deux sous-commissions restent limitées, sans pouvoir sur le budget des services de renseignements et sans contrôle global de leurs missions. En France, le contrôle des interceptions de sécurité est assuré par la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité, à laquelle participent un député et un sénateur. En outre, une commission de vérification, composée de deux députés, deux sénateurs et deux magistrats de la Cour des comptes, contrôle l'emploi des fonds spéciaux attribués aux services de renseignements.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O