FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 62078  de  M.   Deprez Léonce ( Union pour un Mouvement Populaire - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  Premier ministre
Ministère attributaire :  écologie
Question publiée au JO le :  05/04/2005  page :  3395
Réponse publiée au JO le :  30/08/2005  page :  8160
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  animaux
Tête d'analyse :  protection
Analyse :  trafic de peaux. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Léonce Deprez appelle l'attention de M. le Premier ministre sur le dossier « spécial fourrure » établi par la Fondation 30 millions d'amis. Depuis des années, la Fondation dénonce un trafic organisé à l'échelon mondial et notamment en France. La présidente de la Fondation 30 millions d'amis a d'ailleurs déposé à l'Hôtel Matignon deux millions de signatures s'élevant contre ce trafic, secondant la mission d'information parlementaire sur le trafic d'animaux dont les conclusions ont été rendues le 12 février 2002. Il lui demande les perspectives de l'action du Gouvernement s'inspirant de ce dossier accablant puisque l'on estime que près de 40 millions d'animaux sont encore massacrés, chaque année, pour leur fourrure. - Question transmise à Mme la ministre de l'écologie et du développement durable.
Texte de la REPONSE : La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question posée au Premier ministre, relative au trafic des peaux d'animaux. En France, la commercialisation de la fourrure de nombreuses espèces sauvages telles que le loup, le lynx, la loutre, les mustélidés est strictement interdite. Les fourrures d'animaux appartenant aux espèces menacées d'extinction (félins tachetés par exemple) sont interdites de commercialisation depuis 1975 par la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, dite CITES. Cette convention, que la France a ratifiée en 1978, a pour objectif de veiller à ce qu'aucune espèce de faune ou de flore sauvages, ainsi qu'aucun des produits qui en sont issus, ne fasse l'objet d'une exploitation non durable pour alimenter le commerce international. La CITES contrôle également le commerce international des peaux et fourrures issues de plus de 400 espèces de mammifères qui ne sont actuellement pas menacées d'extinction mais qui pourraient le devenir si leur commerce international n'était pas strictement réglementé (certains renards, certaines otaries ou phoques par exemple). Les exportations de ces spécimens par les pays d'origine sont subordonnées, d'une part, à une garantie d'origine licite, et d'autre part, à un avis scientifique attestant que le prélèvement de l'animal dans la nature ne nuit pas à la conservation de l'espèce considérée, ni à l'étendue du territoire qu'elle occupe. La réglementation communautaire prévoit, par ailleurs, un contrôle scientifique supplémentaire à l'importation et élargit le nombre d'espèces concernées par les dispositions de la CITES. De plus, les autorités scientifiques de tous les États membres se réunissent plusieurs fois par an à Bruxelles pour évaluer le statut de conservation des espèces et l'éventuel impact du commerce. Si le volume ou les modalités du commerce en provenance de certains pays sont estimés préjudiciables à une espèce donnée, des avis scientifiques communautaires défavorables sont émis et chaque État membre de l'Union européenne est tenu de suspendre les importations correspondantes. Le contrôle du respect de ces dispositions permet d'éviter le commerce des fourrures des espèces sauvages menacées.
UMP 12 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O